Chrétiens et musulmans ne doivent pas se laisser diviser par un dessein de haine

L'Égypte redoute une aggravation des tensions confessionnelles après l'attentat à l’explosif qui a fait 21 morts et quelque 80 blessés dans la nuit de vendredi à samedi devant une église copte d'Alexandrie, à la sortie de la messe. Les autorités égyptiennes privilégient la piste d'Al-Qaïda.
Pour de nombreux responsables, des deux côtés, il est essentiel d’éviter que chrétiens et musulmans ne se laissent diviser par un projet de haine qui tente de provoquer de nouveaux conflits entre les religions et entre les civilisations.
Dimanche à l’Angélus, Benoît XVI a exprimé sa douleur et il s’est indigné de ce geste lâche qui offense Dieu et l’humanité. Le Pape a encouragé les chrétiens à persévérer dans la foi et dans le témoignage de non-violence qui vient de l'.
Plusieurs hauts responsables musulmans se sont exprimés dans le même sens, notamment en Italie et au Liban. En Égypte, les principales personnalités religieuses musulmanes égyptiennes, de même que les Frères musulmans, ont fermement condamné l'attentat. L'influente institution sunnite Al Azhar, dont le siège est au Caire, a annoncé son intention de proposer aux responsables de l’Église copte la création d’une commission interreligieuse conjointe, composée de sept représentants du clergé musulman et sept représentants du clergé copte pour affronter les problèmes ensemble. Quant à la presse égytpienne, elle est unanime à condamner l’attentat mais la vraie première est que le journal indépendant « Al Masri al Yom » décerne le titre de martyrs aux victimes, alors que jusque là ce titre de « chahid »était réservé aux musulmans. Al Masri el Yom titre « 21 martyrs égyptiens tombent la nuit du réveillon ».

********

Après la prière de l'Angélus ce dimanche 2 janvier 2011, le Pape est revenu sur le "grave attentat" qui tua, dans la nuit du vendredi 31 décembre au samedi 1er janvier, 21 coptes orthodoxes sortant d'une église d'Alexandrie dans le nord de l'Egypte. Benoît XVI a dénoncé ce "geste vile de mort" et appelé les chrétiens à ne pas y répondre eux-mêmes par la violence

Samedi 1er janvier, le Pape se disait déjà dit profondément bouleversé, dénonçant une violence voulue et calculée. Le père Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège 00:00:48:34