Motu Proprio : Quelles furent les motivations du Vatican ?
Après la publication ce jeudi 30 décembre de la Lettre apostolique sur la lutte qu’entend
mener le Vatican contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le
directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a souhaité souligner l’importante portée
de ce texte qui répond à deux exigences : d’abord l’exigence morale de transparence,
d’honnêteté et de responsabilité, ensuite celle de garantir une efficace activité
aux organismes qui œuvrent, au service de l’Eglise catholique, dans les domaines économique
et financier. Le père Lombardi estime ainsi qu’avec ces nouvelles normes, les organismes
du Vatican seront « moins vulnérables face aux risques continus qu’inévitablement
on encourt quand on manipule de l’argent ».Car, dit-il, il serait ingénu de penser
que l’intelligence perverse qui guide les activités illégales ne cherche pas à profiter
des points faibles et fragiles existant dans le système international de défense et
de contrôle de la légalité ; d’où l’urgence de construire un réseau de contrôle et
d’informations. Enfin, le directeur de la Salle de presse du Saint Siège assure
qu’à l’avenir « les erreurs qui sont devenues si facilement des scandales pour l’opinion
publique et les fidèles seront évitées. En somme, l’Eglise sera plus crédible (...)
ce qui est d’une importance vitale pour sa mission évangélique », conclue le père
Lombardi.
Autre réaction ce jeudi 30 décembre après la publication du Motu
proprio concernant la prévention et la lutte contre le blanchiment d'argent et le
financement du terrorisme. Le père Etienne Perrot, jésuite et économiste à la revue
suisse "Choisir", nous explique pourquoi le Vatican a décidé de passer à l'action