Pékin accuse le Pape de se comporter comme un leader politique occidental
La réaction ne s’est pas fait attendre et elle est violente : le régime chinois a
lancé une nouvelle attaque contre le Pape. Dans son message de Noël, Benoît XVI avait
demandé au Seigneur de renforcer l’esprit de foi, de patience et de courage chez les
fidèles de l’Église en Chine Continentale, afin qu’ils ne se découragent pas à cause
des limitations de leur liberté de religion et de conscience et que, persévérant dans
la fidélité au Christ et à son Église, ils maintiennent vive la flamme de l’espérance.
Dure réplique de Pékin : le Pape fait de la politique. S’il veut établir des rapports
avec la Chine, le Saint-Siège n’a qu’à rompre avec Taiwan, comme tous les autres pays
occidentaux, et cesser de vouloir nommer les responsables catholiques chinois. Dans
sa version anglaise, le Quotidien du Peuple, organe officiel du régime, met en garde
le Vatican contre ses ingérences dans les affaires chinoises et reproche au Pape de
vouloir régner sur tous les catholiques du monde. Selon le quotidien, le monde est
en train de changer et le Pape ne peut rien y faire. La foi est une liberté personnelle
et les églises catholiques font partie de la vie du peuple chinois. Après une
courte embellie, les rapports se sont envenimés ces dernières semaines entre le Vatican
et Pékin. La Chine fait partie des dossiers prioritaires du pontificat de Benoît XVI.