Bethléem a retrouvé le sourire cette année. Alors que Gaza est en proie à un regain
de tension, la ville natale de Jésus, en Cisjordanie occupée, a accueilli un nombre
record de pèlerins : les hôtels de la ville affichaient complet. Du jamais vu depuis
le pèlerinage de Jean-Paul II en l’an 2000. Les autorités israéliennes avaient par
ailleurs décidé de desserrer l’étau et d'accorder des permis spéciaux aux chrétiens
palestiniens des Territoires occupés et de Gaza. Et pour la première fois, Israël
a autorisé 200 chrétiens originaires de pays arabes, avec lesquels l'Etat hébreu n'entretient
pas de relations diplomatiques, à pénétrer sur le territoire israélien via la frontière
jordanienne. Les habitants de Bethléem attendaient depuis dix ans le retour des touristes,
à l'occasion des fêtes de la nativité. La situation s'est apaisée et grâce à l’aide
de la communauté internationale, la Cisjordanie connaît une vague de prospérité sans
précédent, contrairement à la bande de Gaza. Une bouffée d'oxygène pour les commerçants,
et en particulier pour les chrétiens. Même si ce climat détendu ne peut masquer le
mur qui entoure presque toute la ville et faire oublier le blocage du processus de
négociation. Sœur Kevin Morton de la Congrégation de Saint Joseph de l’Apparition
gère à Bethléem une école de 930 enfants, du jardin d’enfants au secondaire. Elle
s’est efforcée cette année encore d’assurer un Noël de fête à ces enfants. Marie-Leila
Coussa l’a contactée par téléphone. Ecoutez