Benoît XVI demande à Dieu de briser les bâtons des tortionnaires
Benoît XVI a célébré la messe de la nuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre, la
Nuit Sainte, avancée comme l'année dernière à 22h. Le Pape avait à ses côtés une trentaine
de cardinaux. La basilique était noire de monde. Il y a plusieurs semaines, la Préfecture
de la Maison pontificale avait indiqué ne plus avoir de places disponibles pour cette
célébration. Dans son homélie, Benoît XVI XVI a condamné dans des termes très durs
ceux qui sèment la violence et la guerre dans le monde et il a invité les fidèles
à prier le Seigneur pour qu’Il réalise totalement sa promesse, en brisant les bâtons
des tortionnaires, en faisant cesser « les bruits de bottes et les manteaux couverts
de sang ». Devant les pouvoirs prétentieux du monde – a-t-il souligné - l’enfant
né à Bethléem montre la force de Dieu. Il a allumé parmi les hommes la lumière de
la bonté et leur a donné la force de résister à la tyrannie du pouvoir. Seigneur -
a prié le Pape - nous te rendons grâce pour ta bonté mais nous te prions encore: montre
ta puissance et établis dans le monde la domination de ta vérité, de ton amour, le
royaume de la justice, de l'amour et de la paix. Le Pape a par ailleurs mis l’accent
sur le lien indissoluble qui existe entre grâce et liberté. Les deux choses vont ensemble
– a-t-il dit - l’amour de Dieu, qui nous précède et sans lequel nous ne pourrions
pas l’aimer, et notre réponse, qu’Il attend. Au cours de cette célébration, une
image de l’Enfant Jésus a été solennellement dévoilée. Pour bien marquer le caractère
universel de l’Église, les intentions de prières ont été dites en plusieurs langues
dont le français. On a prié notamment pour que la dignité de la personne humaine soit
respectée de sa conception jusqu’à sa mort naturelle, et pour que les responsables
politiques œuvrent avec courage en faveur de la paix entre les peuples. Dans un
message inédit, diffusé quelques heures plus tôt sur la BBC, Benoît XVI avait affirmé
que Dieu est toujours fidèle à ses promesses, « mais Il nous surprend souvent par
sa manière de les tenir ». Il y a 2000 ans, il a pris la forme d’un enfant et non
d’un grand dirigeant, loin des centres de pouvoir de la planète. Il est venu libérer
les hommes mais pas par des moyens militaires.