L’élection présidentielle en Biélorussie a lieu ce dimanche, et il ne devrait pas
y avoir de surprise. A la tête du pays depuis 1994, réélu en 2001 et en 2006, le président
biélorusse Alexandre Loukachenko se succédera vraisemblablement à lui-même. Ses opposants
ne se font d’ailleurs pas d’illusion. Pour eux, ce scrutin est « une illusion démocratique
» menée par l’actuel chef de l’Etat. Celui que les médias occidentaux surnomment «
le dernier dictateur d’Europe » se dit sûr de sa réélection « à plus de 70% des suffrages
», bien aidé par une population manipulée par les médias et « sans grande compétence
politique », selon les termes d’Alexandra Goujon, maître de conférences à l’Université
de Bourgogne, enseignante à Sciences-Po Paris et spécialiste de la Biélorussie.