Le rapport tombe bien mal pour le Kosovo. Le Conseil de l’Europe accuse l’UCK, l’Armée
de libération du Kosovo, d’avoir organisé des trafics d’organes dont ont été victimes
des prisonniers serbes à la fin des années 1990. A en croire des témoignages recueillis
par la mission Marty, les prisonniers étaient tués d'une balle dans la tête avant
d'être "opérés pour qu'un ou plusieurs organes leur soient prélevés". Le rapport
vise en particulier le Premier ministre kosovar, Hashim Thaci, dont le parti vient
de remporter les législatives selon les résultats provisoires. "Ce rapport représente
une grande victoire de notre Etat dans la lutte pour la vérité et la justice", a déclaré
le porte-parole du Procureur serbe pour les crimes de guerre, Bruno Vekaric. Belgrade
crie victoire alors que Pristina dément fermement. Selon Jacques Rupnik, historien
spécialiste des Balkans, c’est le calendrier de publication de ce rapport qui est
troublant