Dossier : Nobel de la paix, un prix qui fait peur à la Chine
Cette année, le lauréat du Prix Nobel de la paix, Liu Xiaobo, un dissident chinois
emprisonné dans son pays, ne pourra pas se rendre en Norvège pour recevoir sa récompense.
Il sera représenté, symboliquement, par une chaise vide et une photo. Ces dernières
semaines, la police chinoise et les autorités aux frontières ont augmenté leurs efforts
pour empêcher des dissidents et des avocats de voyager à l'étranger. Par ailleurs,
la Chine a qualifié de "clowns" les membres du Comité Nobel et a repoussé sine die
des négociations prévues avec la Norvège en vue de l'établissement d'un accord de
libre-échange bilatéral. Comment expliquer cette hyper réaction ? La Chine aurait-elle
peur ? La réponse d’Antoine Kernen, professeur à l'Institut d'Études Politiques et
Internationales de l'Université de Lausanne, auteur de nombreuses études sur la Chine.
Il est interrogé
par Romilda Ferrauto