Gros plan : loi sur la bioéthique : pour Mgr d'Ornellas, le respect de la dignité
humaine doit primer
À la demande de libéralisation de la recherche sur l’embryon du député Jean Leonetti,
le cardinal André Vingt-Trois avait déjà fermement réagi lors de la clôture de l’Assemblée
générale des évêques à Lourdes, le 9 novembre dernier. Sur sa lancée, le président
de la Conférence des Evêques de France a exprimé son désaccord sur le projet de révision
de la loi sur la bioéthique de 2004 dans une interview accordée au journal « La Vie
» ce mardi 30 novembre. Sur les questions bioéthiques, politique et Église ne font
pas souvent bon ménage. Le sujet est brûlant. Rendu ce mercredi 1er décembre, l’avis
du Comité Consultatif National d’Éthique sur la direction à prendre lors du réexamen
à venir de la loi était donc très attendu. Et le CCNE a délibérément choisi de ne
pas se prononcer. À charge donc pour les législateurs de prendre en compte les enjeux
éthiques essentiels mis en exergue par les rapporteurs, et en particulier sur la recherche
sur l’embryon humain. Charles-François Brejon a interviewé Mgr Pierre d’Ornellas,
membre du Comité Etudes et Projets au sein de la Conférence des Evêques de France.
Et l’archevêque de Rennes emboîte le pas au cardinal Vint-Trois. Même s’il considère
la décision du CCNE comme une nouvelle encourageante, il souligne le fait que le gouvernement
fait lui preuve d’incohérence.