L'oubli de Dieu menace les sociétés contemporaines
Le Pape a reçu en audience ce vendredi matin les membres de la Commission théologique
internationale au terme de leur assemblée plénière. Les travaux, dirigés par le Secrétaire
général, le Père Charles Morerod, portaient sur trois sujets : Les principes de la
théologie, son sens et sa méthode; L’unicité de Dieu dans les trois religions monothéistes;
L’intégration de la doctrine sociale de l’Eglise au sein de la doctrine chrétienne.
Le
monde apprécie de nombreux aspects du christianisme, comme par exemple l’idée de l’égalité
démocratique, fille du monothéisme évangélique. Mais il ne comprend pas toujours la
racine de ces idéaux. Benoît XVI est revenu dans son discours sur un thème qui lui
est cher : le danger que représente l’oubli de Dieu dans la société contemporaine.
Il est important – a-t-il dit - de rappeler que les fruits meurent si la racine de
l’arbre est coupée, qu’il n’y a pas de justice sans vérité et que la justice ne peut
se développer pleinement si son horizon se limite au monde matériel. D’où l’importance
de la théologie, à condition que celle-ci ne soit jamais pratiquée dans la solitude.
Le Pape a ainsi insisté dans son discours sur l’unité qui doit toujours régner entre
théologiens et pasteurs. La théologie doit s’intégrer dans la vie et dans la réflexion
de l’Eglise. Elle ne part jamais de zéro, elle doit ternir compte de la tradition
chrétienne, et s’enraciner dans l’Ecriture Sainte – a-t-il dit. Benoît XVI reconnait
que la théologie est une discipline scientifique et qu’elle doit donc argumenter de
manière rationnelle. Mais elle doit aussi être fidèle à la nature de la foi de l’Eglise
: centrée sur Dieu, enracinée dans la prière, garantie par la communion avec le Successeur
de Pierre et le Collège épiscopal. Pour le Pape, enfin, la réflexion sur la conception
chrétienne de Dieu peut offrir une contribution précieuse au dialogue avec les croyants
des autres religions et avec les non-croyants et d’une certaine manière contribuer
à la paix dans le monde.