La Chine a accusé ce jeudi le Vatican de "restreindre la liberté" religieuse, en affirmant
que l'Église catholique officielle chinoise choisissait ses évêques en toute indépendance,
après l'ordination d'un évêque chinois contestée par le Saint-Siège. "L'Église
catholique de Chine, s'appuyant sur des décennies de tradition, effectue son travail
d'ordination dans un esprit d'indépendance. C'est une manifestation concrète de la
liberté de croyance religieuse", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires
étrangères, Hong Lei. Le Vatican avait estimé mercredi que l'ordination d'un évêque
samedi dernier en Chine sans le consentement de Rome constituait "une grave violation
de la liberté religieuse et de conscience". Le porte-parole chinois a répliqué
en affirmant que "toute allégation ou intervention constitue un acte de restriction
de liberté et d'intolérance" vis-à-vis de l'Église catholique officielle chinoise. Le
Saint-Siège avait déploré les "pressions" exercées sur des évêques chinois pour qu'ils
participent à la cérémonie. Il avait en outre rappelé qu'il s'était exprimé cette
année à plusieurs reprises contre l'ordination du père Guo. Les prêtres et évêques
de l'Église fidèle à Rome sont confrontés à de multiples difficultés dans l'exercice
de leur ministère, certains ayant été arrêtés par la police. Pékin et le Saint
Siège n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1951. En mars, le Vatican avait
dit souhaiter avec les autorités chinoises un "dialogue respectueux et ouvert". Il
a réitéré cette volonté mercredi. (source AFP)