La Birmanie : seul pays au monde à poser des mines anti-personnel
L'avenir du déminage sera lundi à Genève au coeur d'une conférence internationale
sur l'interdiction des mines antipersonnel qui progresse à grand pas. Quelque 700
délégués représentant plus d'une centaine d'Etats sont attendus pour cette 10e convention
sur les mines antipersonnel qui fera le point d'ici à vendredi sur le respect de ce
texte adopté en 1997, entré en vigueur en 1999 et ratifié par 156 Etats. La convention
d'Ottawa exige le déminage des zones minées dans un délai de dix ans dans les régions
sous la juridiction ou le contrôle des Etats et la destruction de leurs stocks dans
un délai de quatre ans.
Plus de 43 millions de mines antipersonnel ont été
détruites depuis l’entrée en vigueur de la convention d’Ottawa en 1999. Le rapport
2010 de l’Observatoire de la Campagne internationale pour l’interdiction des mines
(l’ICBL) est très encourageant. La Birmanie fait ombre au tableau : c’est désormais
le seul pays au monde qui pose des mines anti-personnel. La menace principale pourrait
venir de groupes non étatiques tels que les groupes rebelles ou les guérillas. Stuart
Caesey-Maslem, qui a participé à l’élaboration de ce rapport et qui coordonne les
recherches sur l’action anti-mine à l’Observatoire des mines, revient pour nous sur
ce rapport. Ecoutez Des propos recueillis
par Anne Waeles.