Aung San Suu Kyi, symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie, a été libérée
ce samedi après plus de sept ans en résidence surveillée. La lauréate du prix Nobel
de la paix, considérée par certains comme l'unique solution face à la junte au pouvoir,
est apparue souriante aux grilles de sa maison, quelques minutes après avoir pris
connaissance de l'ordre de libération la concernant. Elle a passé plus de 15 années
privée de liberté, la junte trouvant toujours une raison pour l'enfermer après chacune
de ses libérations. Elle n'avait pas circulé librement depuis mai 2003. Les premières
réactions sont venues des capitales européennes, alors que l'Occident a violemment
critiqué ces derniers mois le refus des militaires de laisser sortir l'opposante avant
les élections de dimanche dernier, les premières depuis 20 ans, à l'issue desquelles
le parti pro-junte revendique quelque 80% des sièges avant même les résultats officiels. L’on
sait les pressions internationales exercées pour cette libération, mais dans le pays
qu’en était-il des bouddhistes et des minorités chrétiennes ? Régis Anouilh rédacteur
en chef d’Eglise d’Asie nous répond.