La justice congolaise aux ordres des autorités politiques
Sitôt commencé, sitôt reporté : le procès des huit policiers congolais accusés du
meurtre du militant des droits de l’Homme Floribert Chebeya a été ouvert ce vendredi
devant la cour militaire de Kinshasa, et a aussitôt été suspendu jusqu’au 3 décembre.
Président et fondateur de l’ONG la Voix des sans voix, défenseur reconnu des droits
de l’Homme, Floribert Chebeya avait été retrouvé mort le 2 juin dernier dans sa voiture,
au lendemain d’un rendez-vous avec le général John Numbi. Le rendez-vous n’avait jamais
eu lieu et le chef de la police suspendu de ses fonctions depuis lors. Selon l’abbé
Alain Joseph Lomandja, joint sur place en République Démocratique du Congo, cet assassinat
met en lumière de gros disfonctionnements au sein des autorités congolaises.
Des propos
recueillis par Charles-François Brejon.