Benoît XVI a quitté Barcelone
au terme d'un voyage de deux jours qui l'a conduit également à Saint Jacques de Compostelle.
Acclamé par une foule de jeunes en liesse, le Pape a été salué par le Roi d’Espagne
Juan Carlos et son épouse. Avant de partir, il a souhaité une fois encore que la foi
chrétienne retrouve une nouvelle vigueur sur le continent européen et qu’elle devienne
source d’inspiration, faisant grandir la solidarité et l’esprit de service à l’égard
de tous, spécialement des populations et des nations les plus nécessiteuses. Evoquant
les deux étapes de sa journée à Barcelone, la Sagrada Familia de Gaudì et l’institut
du Divin Enfant, le Pape a affirmé que ce sont deux symboles de la fécondité de cette
même foi, qui a marqué ce peuple au plus profond de lui-même et qui, à travers la
charité et la beauté du mystère de Dieu, contribue à créer une société plus digne
de l’homme. "Nous vous attendons en août prochain à Madrid pour les Journées mondiales
de la Jeunesse" - a déclaré le Roi d’Espagne à l’adresse du Pape, en ajoutant que
la contribution artistique, culturelle et religieuse du christianisme était une clef
de lecture pour comprendre la personnalité historique de l’Espagne. Le chef du
gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, était venu à l'aéroport de Barcelone pour
un entretien privé avec Benoît XVI auquel a participé le cardinal Tarcisio Bertone,
Secrétaire d'Etat du Saint-Siège. Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero,
est présent à l'aéroport de Barcelone où il a eu un entretien privé avec Benoît XVI
auquel a participé le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'Etat du Saint-Siège.
La rencontre, qualifiée de cordiale, a duré environ cinq minutes. Une rencontre satisfaisante
pour tous, selon le Père Lombardi, Directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège. La
discussion a porté sur la réussite de ce voyage et sur la collaboration du gouvernement
espagnol avec l'Eglise à l'occasion de la prochaine visite du Pape en Espagne, en
août 2011, pour les JMJ.
18.12 : Direct avec notre envoyé spécial en Espagne
Benoît
XVI achève ce dimanche soir sa visite apostolique en Espagne. Après la Galice samedi,
le Pape était accueilli à Barcelone, en Catalogne, ce dimanche, deuxième étape de
ce 18e voyage apostolique. Une journée riche pour Benoît XVI qui a rendu visite à
un institut médical pour les enfants alors que dans la matinée, lors d'une messe de
trois heures, il a consacré la Basilique de la Sagrada Familia. Olivier Bonnel, notre
envoyé sur place, est interrogé par Hélène Destombes.
17.44 :
P. Lombardi : Benoît XVI a "rappelé Dieu" à l'Europe
A quelques heures
de la conculsion de ce 18e voyage apostolique du Saint-Père hors d'Italie, le père
Fédérico Lombardi, directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, dresse un premier
bilan de ces deux jours que Benoît XVI a passé en Espagne.
17.44 :
En Espagne, Benoît XVI se pose en défenseur de toute vie
Benoît XVI, qui
a rencontré les cardinaux et évêques présents lors d'un repas après la messe de ce
dimanche matin, a voulu marquer une dernière étape pastorale dans son programme déjà
chargé. Il s'est donc rendu à l'institut "Obra Nen Deu" qui accueille des enfants
malades. C'est un Pape très détendu, visiblement heureux d'être auprès des plus faibles,
qui a écouté les enfants malades, les a embrassé, s'avançant vers eux avec beucoup
de tendresse. Hélène Destombes revient sur cette visite.
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C’est
l’Espagne qui souffre que Benoît XVI a voulu prendre dans ses bras en rendant visite
au centre Nen Deu, un institut médicalisé qui prend en charge les enfants handicapés,
et dont la fondatrice, une sœur franciscaine a été béatifiée il y a 3 ans.
Si
dans son homélie à la Sagrada Familia, les autorités espagnoles ont été averti des
dangers qui menacent la famille et les enfants à naitre dans l’Espagne d’aujourd’hui,
le Pape a en revanche témoigné de sa reconnaissance aux autorités civiles, les invitant
« à se dépenser pour que les personnes les plus défavorisées soient toujours rejointes
par les services sociaux ».
En effet, avec près de 20 % de chômage, L’Espagne
est un des pays d’Europe les plus touchés par la crise économique et Benoît XVI a
voulu ainsi porter une parole de réconfort : « En ces temps où de nombreuses familles
affrontent de sérieuses difficultés économiques, nous devons, comme disciples du Christ,
multiplier les gestes concrets de solidarité tangible et constante, montrant ainsi
que la charité est le signe distinctif de notre condition chrétienne », a-t-il souligné
en langue catalane.
L’œuvre de charité de l’institut “Nen Deu” (le divin Enfant
en Catalan), vient rappeler « que tout homme est un véritable sanctuaire de Dieu,
et doit être traité avec le plus grand respect et la plus grande affection, surtout
quand il se trouve dans le besoin ». Le Pape a aussi salué les progrès de la thérapeutique,
en avertissant, une fois encore, que les avancées technologiques ne sauraient se faire
au détriment de la dignité humaine. Benoît XVI a enfin salué l’œuvre de consolation
des prêtres et religieux dans les milieux hospitaliers, une œuvre qui prolonge celle
du Bon samaritain.
17.26 : À Barcelone, la foule a accueilli le Pape
Le
voyage apotolique du Pape en Espagne permet de prendre la température des contrastes
qui caractérisent aujourd’hui la société espagnole. Devant la cathédrale de Barcelone,
les opposants à la visite du Pape (un groupe de 200 homosexuels en particulier) se
sont mêlés aux très nombreux fidèles. Parmi ces derniers, beaucoup d’enfants et d’adolescents,
venus avec leurs parents acclamer Benoît XVI avec ferveur et émotion au passage de
la papamobile, certains chantant et dansant au rythme des guitares et des tambourins.
Pour cette messe de consécration, suivie par des dizaines de milliers de personnes,
des écrans géants avaient été placées à l’extérieur de la basilique et dans les rues
alentours, noires de monde. Marie-Leila Coussa a recueilli les impressions du Père
Patrick Royannais, curé de la paroisse française de Barcelone, la paroisse Notre Dame
de Lourdes.
À noter que
20.000 mariages homosexuels ont été célébrés en Espagne depuis la loi de 2005 Ce
dimanche, un journal espagnol relevait cependant que les espagnols vont plus souvent
à la messe qu’au cinéma et que les mouvements catholiques ont davantage de militants
que les partis politiques et les syndicats. Si une partie de la presse se montre sévère
voire hostile à l’égard du Pape, une autre partie salue sa gentillesse et ses propos
courageux et exigeants, et met l’accent sur le silence embarrassé des autorités politiques.
15.52
: Gaudí et la Famille au programme de l'homélie de Benoît XVI à Barcelone
De
nombreux chrétiens ont assisté ce dimanche matin à la messe de consécration de la
Sagrada Familia à Barcelone, que ce soit dans la nouvelle basilique ou sur diverses
places, par écran interposés. Benoît XVI, au second jour de son 18e voyage apostolique
en Espagne, a présidé cette célébration. Olivier Bonnel, notre envoyé spécial en Espagne,
revient sur cette célébration.
13.11 :
Le Pape a consacré l’église de la Sagrada Familia
Ce matin, durant la célébration
eucharistique, Benoît XVI a consacré l'glise de la Sagrada Familia. Une cérémonie
très intense, avec de nombreux gestes forts qui expriment le but de l'édifice religieux.
Hélène Destombes nous les présente.
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Le
premier rite de la dédicace d’une église consiste en l’aspersion de l’eau bénite.
Après avoir béni l’eau, le Pape a lui-même aspergé l’autel et une partie de l’immense
édifice, et ce sont ensuite six prêtres qui ont parcouru l’église pour en bénir les
murs, et également les fidèles, pierres vivantes de l’Église. Juste auparavant le
Saint-Père avait confié au prêtre qui sera en charge de l’église, la clé du bâtiment.
Ensuite,
avant que ne débutent les lectures de la messe, Benoît XVI a présenté un lectionnaire
au peuple, en disant : « Que toujours résonne en cette demeure la Parole de Dieu
; qu’elle vous révèle le Mystère du Christ et opère votre salut dans l’Eglise
».
Après l’homélie, durant laquelle le Saint-Père a indiqué le sens de la consécration
de l’église, « signe visible du Dieu invisible », l’assemblée a chanté la litanie
des Saints, pour unir l’Église terrestre à l’Église céleste. Le Pape a alors dit la
prière de dédicace, puis il a retiré sa chasuble, ne gardant sur lui que la dalmaticelle,
ce fin vêtement porté sur l’aube et qui exprime le ministère diaconal de tout prêtre.
Il a alors réalisé l’onction de l’autel avec le Saint-Chrême, l’huile bénie lors de
la célébration de la messe chrismale, le jeudi-saint. Benoît XVI a largement répandu,
à main nue, l’huile sainte sur l’autel. Douze cardinaux ou évêques sont allés enduire
avec la même huile les piliers de la basilique. Benoît XVI a ensuite brulé de l’encens
(plusieurs grosses cuillères) sur ce même autel, en signe de la prière qui devra continuer
à monter vers Dieu dans cette église, la remplissant de la bonne odeur du Christ (2
Co, 2, 14-16).
Une nappe a été posée sur l’autel, manifestant qu’il est la
table du sacrifice eucharistique, et des cierges, placés tout contre cet autel en
pierre, ont été allumés, ainsi que devant chacune des croix de consécration, sur les
piliers précédemment oints. Le Saint Père a alors récité la prière suivante : « que
brille dans l'église la lumière du Christ, pour que tous puissent atteindre la plénitude
de la vérité ».
Après la communion, c’est le tabernacle, lieu de la réserve
eucharistique qui a été inauguré solennellement. Juste avant la récitation de l’Angélus
et la conclusion de la célébration, le cardinal Lluís Martínez Sistach, a lu la bulle
pontificale élevant l’église nouvellement consacrée au rang de basilique.
Durant
la prière de l’Angélus, Benoît XVI est revenu sur cette célébration, en déclarant
: « Aujourd’hui j’ai eu la grande joie de consacrer cette église ». Le Saint-Père
a également indiqué que « toute l’Église, en écoutant et mettant en pratique
» la Parole de Dieu, « se transforme en sa Famille ». Il a également, une fois
de plus, cité l’architecte de cette œuvre monumentale : « le génie d’Antoni Gaudí,
inspiré par l’ardeur de sa foi chrétienne, a réussi à transformer cette église en
une louange à Dieu faite de pierre ».
11.20 : Consécration de la Sagrada
Familia : Benoît XVI fait une catéchèse sur l’Église
« L’Église ne tire
pas sa consistance d’elle-même ; elle est appelée à être signe et instrument du Christ,
dans une pure docilité à son autorité et entièrement au service de son mandat
». Au cours de la célébration eucharistique que Benoît XVI préside à Barcelone, dans
l’église de la Sagrada Familia, le Pape a expliqué au cours de l’homélie ce qu’était
l’Église. Fondée sur le Christ, qui apporte Dieu au cœur de l’humanité, elle doit
permettre de donner Dieu aux hommes. Dans un monde qui se détourne son créateur, la
consécration de la Sagrada Familia est un évènement qui exprime que « Dieu est
la vraie mesure de l’homme », et que ce dernier est toujours appelé à revenir
vers son Seigneur. La foi des chrétiens, transmise par l’Église, doit les pousser
à témoigner que « Dieu est un Dieu de paix et non de violence, de liberté et non
de contrainte, de concorde et non de discorde ».
Dans cette église consacrée
à la Saint Famille, Benoît XVI à rappelé l’importance de la Famille. « L’amour
généreux et indissoluble d’un homme et d’une femme est le cadre efficace et le fondement
de la vie humaine dans sa gestation, dans sa naissance et dans sa croissance jusqu’à
son terme naturel ». Le Pape ajoutait encore : « C’est seulement là où existent
l’amour et la fidélité, que naît et perdure la vraie liberté ». Partant de ce
constat, le Saint Père a demandé « des mesures économiques et sociales appropriées
afin que la femme puisse trouver sa pleine réalisation à la maison et au travail,
afin que l’homme et la femme qui s’unissent dans le mariage et forment une famille
soient résolument soutenus par l’État, afin que soit défendue comme sacrée et inviolable
la vie des enfants depuis le moment de leur conception, afin que la natalité soit
stimulée, valorisée et soutenue sur le plan juridique, social et législatif. Pour
cela, l’Église s’oppose à toute forme de négation de la vie humaine et soutient ce
qui promeut l’ordre naturel dans le cadre de l’institution familiale ». Le fait
que l'homme soit, selon saint Paul, « temple de Dieu », permet de réunir, selon
Benoît XVI, « la vérité et la dignité de Dieu à la vérité et la dignité de l’homme
».
Enfin, le Pape a voulu faire mémoire de la figure de Gaudi, l’architecte
de ce monument encore inachevé, indiquant l’engagement de l’artiste pour « l’édification
d’une conscience humaine ancrée dans le monde, ouverte à Dieu, illuminée et sanctifiée
par le Christ ». De cette manière, « il réalisa ce qui est aujourd’hui une
des tâches les plus importantes : dépasser la scission entre conscience humaine et
conscience chrétienne, entre existence dans ce monde temporel et ouverture à la vie
éternelle, entre la beauté des choses et Dieu qui est la Beauté ».
10.06
: A Barcelone, le roi d’Espagne a accueilli le Pape à l'église de la Sagrada Familia
Ce
dimanche matin, juste avant la messe que Benoît XVI doit présider pour la dédicace
de l’église de la Sagrada Familia, le chef d’œuvre de l’architecte Antoni Gaudi, le
Pape a rencontré le roi Juan Carlos d’Espagne. Ce dernier, accompagné de sa femme,
la reine Sofia, a accueilli le Saint-Père sur le parvis du prestigieux édifice religieux.
Le
Saint Père s’est isolé un moment avec les altesses royales, dans la salle du musée
de l’église de la Sagrada Familia. Le roi Juan Carlos a offert à cette occasion un
fac-similé de l'édition spéciale du Codex Aureus du XIe siècle, l'un des plus uniques
de l'époque carolingienne, qui contient les quatre Évangiles décorés de miniatures
et est conservé dans le monastère San Lorenzo de El Escorial (à Madrid) depuis
le XVIe siècle.
Le Pape s'est ensuite rendu à la sacristie pour se préparer
à la célébration, à laquelle le roi et son épouse participeront.