En Espagne, Benoît XVI se pose en défenseur de toute vie
Benoît XVI, qui a rencontré les cardinaux et évêques présents lors d'un repas après
la messe de ce dimanche matin, a voulu marquer une dernière étape pastorale dans son
programme déjà chargé. Il s'est donc rendu à l'institut "Obra Nen Deu" qui accueille
des enfants malades. C'est un Pape très détendu, visiblement heureux d'être auprès
des plus faibles, qui a écouté les enfants malades, les a embrassé, s'avançant vers
eux avec beucoup de tendresse. Hélène Destombes revient sur cette visite.
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C’est
l’Espagne qui souffre que Benoît XVI a voulu prendre dans ses bras en rendant visite
au centre Nen Deu, un institut médicalisé qui prend en charge les enfants handicapés,
et dont la fondatrice, une sœur franciscaine a été béatifiée il y a 3 ans.
Si
dans son homélie à la Sagrada Familia, les autorités espagnoles ont été averti des
dangers qui menacent la famille et les enfants à naitre dans l’Espagne d’aujourd’hui,
le Pape a en revanche témoigné de sa reconnaissance aux autorités civiles, les invitant« à se dépenser pour que les personnes les plus défavorisées soient toujours
rejointes par les services sociaux ».
En effet, avec près de 20 % de chômage,
L’Espagne est un des pays d’Europe les plus touchés par la crise économique et Benoît
XVI a voulu ainsi porter une parole de réconfort : « En ces temps où de nombreuses
familles affrontent de sérieuses difficultés économiques, nous devons, comme disciples
du Christ, multiplier les gestes concrets de solidarité tangible et constante, montrant
ainsi que la charité est le signe distinctif de notre condition chrétienne »,
a-t-il souligné en langue catalane.
L’œuvre de charité de l’institut “Nen
Deu” (le divin Enfant en Catalan), vient rappeler « que tout homme est un véritable
sanctuaire de Dieu, et doit être traité avec le plus grand respect et la plus grande
affection, surtout quand il se trouve dans le besoin ». Le Pape a aussi salué
les progrès de la thérapeutique, en avertissant, une fois encore, que les avancées
technologiques ne sauraient se faire au détriment de la dignité humaine. Benoît XVI
a enfin salué l’œuvre de consolation des prêtres et religieux dans les milieux hospitaliers,
une œuvre qui prolonge celle du Bon samaritain.