19.24 : Benoît XVI quitte Compostelle pour se rendre à Barcelone
Après
une journée intense, Benoît XVI vient de quitter la cité galicienne pour se rendre,
en avion, à Barcelone. C’est là qu’il passera la nuit, pour vivre dès demain matin
la seconde étape de ce 18e voyage apostolique. Le Pape célèbrera notamment la messe
dans l’église de la Sagrada Familia, dont les plans furent établis par Gaudi.
Il consacrera d'ailleurs cette église inachevée. Dans l’après-midi, après un repas
avec les cardinaux et évêques présents, le Pape bénira la première pierre d’une maison
pour les enfants malades.
Retour sur la journée : Compostelle, lieu de pèlerinage
millénaire, a réservé un accueil fervent à Benoît XVI au premier jour de son voyage
en Espagne.
Arrivé en fin de matinée dans la cité galicienne, Benoît XVI,
qui a voulu faire le voyage en tant que pèlerin, a tenu à se rendre dès son arrivée
à la cathédrale Saint Jacques, au cœur de la ville médiévale. il s'est agenouillé,
seul, pendant quelques minutes, devant le reliquaire de l'apôtre. Suivant le rituel
observé par des foules de pèlerins depuis l'époque médiévale, le Pape a également
embrassé la statue de Saint Jacques. Des milliers de personnes rassemblées devant
la cathédrale l’ont chaleureusement ont acclamé aux cris de “longue vie au Pape”.
Beaucoup avaient veillé toute la nuit aux abords de la place, à la lueur des bougies.
Le
temps fort de cette journée a été la célébration de l’eucharistie en plein air, dans
l’après-midi sur la célèbre place de l’Oratoire, délimitée par la façade de la cathédrale,
l’hôtel historique des rois catholiques, l’hôtel de ville et le rectorat. Le prince
Felipe, héritier au trône d’Espagne qui était venu accueillir le Pape à sa descente
d’avion quelques heures plus tôt était présent avec son épouse, la princesse Laetitia,
ainsi que des milliers de fidèles,dont de nombreux pèlerins venus de l’étranger. Durant
l’homélie de cette messe, comme dans son premier discours sur le tarmac de l’aéroport,
Benoît XVI a appelé l’Espagne et le reste de l’Europe à donner un nouvel élan à leurs
racines chrétiennes.
Si la première journée de ce voyage était placée sous
le signe de l’héritage chrétien de l’Europe, la journée de dimanche, à Barcelone,
devrait être dominée par le thème de la famille. Benoît XVI consacrera la Sagrada
Familia de Gaudi, qu’il élèvera au rang de Basilique, plus d’un siècle après sa mise
en chantier. Dans l’après-midi il bénira la première pierre d'un nouvel établissement
pour enfants souffrant de trisomie et d'autres handicaps mentaux, avant de rentrer
à Rome.
18.12 : La première journée du voyage apostolique du Pape à Compostelle
Olivier
Bonnel, notre envoyé spécial en Espagne, nous présente les grands moments de cette
journée, que le Pape a passée à Saint Jacques de Compostelle. Il est interrogé par
Hélène Destombes.
18.01 :
À Compostelle, le Pape se veut pèlerin parmi les pèlerins
Arrivé en fin
de matinée à Compostelle, Benoît XVI, qui a voulu faire le voyage en tant que pèlerin,
a tenu à se rendre dès son arrivée à la cathédrale de Saint Jacques, au cœur de la
ville médiévale, où il s'est agenouillé seul, pendant quelques minutes, devant le
reliquaire de l'apôtre. Suivant le rituel observé par des foules de pèlerins depuis
l'époque médiévale, le Pape a également embrassé la statue de Saint-Jacques. Des
milliers de personnes rassemblées devant la cathédrale l’ont chaleureusement acclamé
aux cris de “longue vie au Pape”. Beaucoup avaient veillé toute la nuit aux abords
de la place, à la lueur des bougies. Le reportage de notre envoyé sur place Olivier
Bonnel.
17.52 :
Benoît XVI exhorte les européens à se laisser illuminer par Dieu
Depuis
son arrivée sur le sol hispanique, Benoît XVI a donné trois discours : à l'aéroport,
où il a insisté sur l'importance des racines chrétiennes de l'Europe, dans la cathédrale
de Saint Jacques, où il a affirmé que l'Église est au service de la vérité et de la
liberté, et l'homélie de la célébration eucharistique, où il est revenu sur la place
de la religion dans les sociétés modernes européennes.
Xavier Sarte nous présente
une synthèse de ces discours.
***
D’emblée
Benoît XVI a planté le décor : c’est à tous les Européens qu’il s’adresse, et il
leur rappelle une évidence : l’Espagne pays hôte et l’Europe, ont acquis une physionomie
spirituelle marquée de façon indélébile par l’Évangile. Mais ce sont tous les chrétiens
qui par leur témoignage clair et courageux doivent rappeler cette évidence ; ils doivent
le faire en renonçant notamment à un mode de pensée égoïste, à court terme. Ils doivent
le faire également en combattant l’idée, répandue au 19e siècle, selon laquelle Dieu
est le rival de l’Homme et l’ennemi de sa liberté. Au contraire, répète Benoît XVI,
Dieu est à l’origine de notre être et il est le fondement et le sommet de notre liberté
et non son adversaire.
Le Pape s’interroge ensuite : comment est-il possible
que soit devenu public le silence sur la réalité première et essentielle de la vie
humaine ? comment se peut-il que ce qui est le plus déterminant en elle soit enfermé
dans la sphère privée ou relégué dans la pénombre ? Il est donc temps, selon Benoît
XVI, que Dieu recommence à résonner joyeusement sous le ciel de l’Europe. La croix
doit être l’étoile qui nous guide dans la nuit du temps. La croix, en somme, doit
protéger l’homme contre des menaces envers sa dignité. Ce qui a permis au Pape de
préciser certaines de ces menaces : la privation de ses valeurs et de ses richesses
originaires, par la marginalisation ou la mort infligée aux plus faibles et aux plus
pauvres
C’est pourquoi, comme Jean-Paul II ici même à Compostelle, Benoît
XVI exhorte l’Espagne et l’Europe à construire leur présent et à projeter leur avenir
à partir de la vérité authentique de l’Homme, de la liberté qui respecte cette vérité
et ne la blesse jamais, et de la justice pour tous. Voilà, conclut Benoît XVI, ce
que l’Église désire apporter à l’Europe : avoir soin de Dieu et avoir soin de l’homme.
16.19
: Pour le cardinal Ricard, Compostelle a une "dimension européenne"
Le
cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, est à Saint Jacques de Compostelle.
S’il y est venu pour le voyage du Pape, il tient cependant à souligner l’importance
de ce lieu de pèlerinage pour les chrétiens. Cet été, dans le cadre de l'année compostellane,
de nombreux groupes de son diocèse se sont d’ailleurs mis en route pour rejoindre
la cité galicienne, comme il l’explique à Olivier Bonnel, notre envoyé spécial en
Espagne.
15.36 :
À Compostelle, le Pape affirme que "L'Église est au service de la vérité et de la
liberté"
Mgr Julián Barrio Barrio, archevêque de Saint Jacques de Compostelle,
a accueilli en début d’après midi le pape dans la cathédrale de la ville. Dans le
sanctuaire, le Pape s'est agenouillé, seul, pendant quelques minutes devant le reliquaire
argenté qui abrite les restes de saint Jacques, comme le font depuis le moyen-âge
les pèlerins venus du monde entier.
Après ce temps de prière silencieuse et
après avoir embrassé la statue de l’apôtre saint Jacques, le Pape a adressé un discours
aux fidèles réunis dans la cathédrale. Il a largement exploré la relation entre la
vérité et la liberté dans cette méditation. « Il existe une relation étroite et nécessaire
entre vérité et liberté. La recherche honnête de la vérité, l’aspiration à celle-ci,
est la condition d’une authentique liberté. On ne peut vivre l’une sans l’autre »
a affirmé Benoît XVI. Il a prolongé son propos en montrant comment l’Église s’insère
dans ce projet : « L’Église, qui désire servir de toutes ses forces la personne humaine
et sa dignité, est au service des deux : de la vérité et de la liberté. Elle ne peut
y renoncer, car c’est l’être humain qui est en jeu, car elle y est poussée par son
amour pour l’homme, lui “qui est sur la terre la seule créature que Dieu ait voulue
pour elle-même” (Gaudium et spes 24, 3), et parce que, sans cette aspiration à la
vérité, à la justice et à la liberté, l’homme se perdrait lui-même ». Cette mission,
l’Église la vit car elle est elle-même « cette étreinte de Dieu dans laquelle les
hommes apprennent aussi à étreindre leurs propres frères, découvrant en eux l’image
et la ressemblance divine qui constituent la vérité la plus profonde de leur être
et qui sont à l’origine de la vraie liberté ».
À la fin de ce discours, le
Pape a mis l’encens dans le grand encensoir de la cathédrale. Ce dernier a été mis
en oscillation d’un côté à l’autre de la cathédrale pendant que la foule chantait
l’hymne à saint Jacques.
En adressant son salut au Pape, l'archevêque du lieu
rappelait à ce propos le sens de l’année jacquaire. Cette dernière est « un appel
à l’espérance chrétienne qui a trouvé un vif écho dans votre encyclique Spe Salvi.
Comme Pape pèlerin, vous arrivez aujourd’hui jusqu’à nous en portant la bannière du
Prince de l’espérance ».
Des milliers de pèlerins ont veillé toute la nuit
aux abords de la place de l'oratoire, à la lueur des bougies, pour être les premiers
à y entrer dès le matin, afin de participer à la célébration eucharistique que le
Pape doit présider dans l’après-midi. Selon l'archevêché, 200.000 personnes étaient
attendues dans la ville galicienne, où des drapeaux jaunes et blancs, couleurs du
Vatican, flottaient au-dessus de la foule où se mêlaient jeunes, religieux, personnes
âgées ou handicapés.
12.14 : Benoît XVI rappelle l'importance des raciennes
chrétiennes de l'Europe
Benoît XVI est arrivé à Saint Jacques de Compostelle
pour la première étape de son voyage apostolique en Espagne. A sa descente de l'avion,
à l’aéroport, le Pape a été accueilli par l’archevêque de Saint Jacques de Compostelle
et par S.A.R Philippe d’Espagne, princes des Asturies, ainsi que par son épouse, Letizia
Ortiz.
Dans le discours que le Saint-Père a tenu lors de son arrivée sur le
sol espagnol, il a largement insisté sur les racines chrétiennes de l’Europe, qui
peuvent permettre aux habitants de ce continent de trouver la vérité. « Comme le Serviteur
de Dieu Jean-Paul II qui, de Compostelle, exhorta le Vieux Continent à redonner vigueur
à ses racines chrétiennes, je voudrais moi aussi exhorter l’Espagne et l’Europe à
construire leur présent et à projeter leur avenir à partir de la vérité authentique
de l’homme, de la liberté qui respecte cette vérité et ne la blesse jamais, et de
la justice pour tous, en commençant par les plus pauvres et les délaissés. Une Espagne
et une Europe préoccupées non seulement des besoins matériels des hommes, mais aussi
des nécessités morales et sociales, spirituelles et religieuses, car ce sont là des
exigences authentiques de l’unique homme et ainsi seulement, on œuvre de manière efficace,
intègre et féconde pour son bien ».
Benoît XVI a également tenu à rappeler
la dimension pérégrinante de tout homme comme de l’Église. « L’homme est toujours
en chemin, il est à la recherche de la vérité. L’Église participe à cette aspiration
profonde de l’être humain et elle se met elle-même en chemin, accompagnant l’homme
qui aspire ardemment à la plénitude de son être ». C’est d’ailleurs en pèlerin que
le Pape est venu à St Jacques de Compostelle : « Je souhaite m’unir ainsi au grand
nombre d’hommes et de femmes qui, tout au long des siècles, sont venus à Compostelle
(…) pour se mettre aux pieds de saint Jacques et se laisser transformer par son témoignage
de foi ».
11.57 : Dans l'avion vers Compostelle, Benoît XVI a parlé de la
nouvelle évangélisation
Benoît XVI vient d’arriver à Saint Jacques de Compostelle
pour la première étape de son voyage apostolique en Espagne.
Benoît XVI a
décollé ce samedi matin de l’aéroport de Rome, vers 8h45, pour se rendre à Saint Jacques
de Compostelle, comme pèlerin au cours de cette année jacquaire. Après la célébration
de l’eucharistie à 16h30, le Pape gagnera Barcelone dans la soirée. Dimanche matin,
au cours de la célébration dominicale, il consacrera l’autel et l’église de la Sagrada
Familia, chef d'œuvre de l'architecte catalan Antoni Gaudi, toujours inachevé après
128 ans de chantier.
Survolant l’Italie, la France et l’Espagne, le Saint-Père
a adressé un télégramme aux gouvernants de ces pays. Dans l’avion, il a également
répondu à quelques questions des journalistes, notamment sur la nouvelle évangélisation.
« Pour le futur de la foi, il faut une rencontre entre la foi et la laïcité et non
pas une confrontation ». Le Pape est revenu, à la demande des journalistes, sur la
création du conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation : « Avec ce dicastère,
j’ai pensé au monde entier, parce que la difficulté de penser aux concepts de l’Écriture
et de la théologie est universel ». Mais le Saint-Père ajoutait que cette situation
concernait plus particulièrement le monde occidental, largement sécularisé, comme
c’est le cas en Espagne où l'affrontement entre « foi et modernité » était « très
vivace ». Benoît XVI soulignait également comment les pèlerinages des fidèles
de toute l’Europe ont formé « l’identité » du continent. Les chemins de Saint Jacques
sont à la base de la formation de l’unité spirituelle du contient européen. Ici, les
pèlerins se sont retrouvés ensemble et ont construit une identité européenne commune
». Pour le Pape, « ce mouvement renaît aujourd’hui, ce besoin d’être en spirituellement
et physiquement en mouvement, de se retrouver, et de trouver ainsi le silence, la
liberté, le renouvellement, et, en définitive, Dieu ».