2010-11-06 12:27:51

Benoît XVI à Saint Jacques de Compostelle


19.24 : Benoît XVI quitte Compostelle pour se rendre à Barcelone

Après une journée intense, Benoît XVI vient de quitter la cité galicienne pour se rendre, en avion, à Barcelone. C’est là qu’il passera la nuit, pour vivre dès demain matin la seconde étape de ce 18e voyage apostolique. Le Pape célèbrera notamment la messe dans l’église de la Sagrada Familia, dont les plans furent établis par Gaudi. Il consacrera d'ailleurs cette église inachevée. Dans l’après-midi, après un repas avec les cardinaux et évêques présents, le Pape bénira la première pierre d’une maison pour les enfants malades.

Retour sur la journée : Compostelle, lieu de pèlerinage millénaire, a réservé un accueil fervent à Benoît XVI au premier jour de son voyage en Espagne.

Arrivé en fin de matinée dans la cité galicienne, Benoît XVI, qui a voulu faire le voyage en tant que pèlerin, a tenu à se rendre dès son arrivée à la cathédrale Saint Jacques, au cœur de la ville médiévale. il s'est agenouillé, seul, pendant quelques minutes, devant le reliquaire de l'apôtre. Suivant le rituel observé par des foules de pèlerins depuis l'époque médiévale, le Pape a également embrassé la statue de Saint Jacques. Des milliers de personnes rassemblées devant la cathédrale l’ont chaleureusement ont acclamé aux cris de “longue vie au Pape”. Beaucoup avaient veillé toute la nuit aux abords de la place, à la lueur des bougies.

Le temps fort de cette journée a été la célébration de l’eucharistie en plein air, dans l’après-midi sur la célèbre place de l’Oratoire, délimitée par la façade de la cathédrale, l’hôtel historique des rois catholiques, l’hôtel de ville et le rectorat. Le prince Felipe, héritier au trône d’Espagne qui était venu accueillir le Pape à sa descente d’avion quelques heures plus tôt était présent avec son épouse, la princesse Laetitia, ainsi que des milliers de fidèles,dont de nombreux pèlerins venus de l’étranger. Durant l’homélie de cette messe, comme dans son premier discours sur le tarmac de l’aéroport, Benoît XVI a appelé l’Espagne et le reste de l’Europe à donner un nouvel élan à leurs racines chrétiennes.

Si la première journée de ce voyage était placée sous le signe de l’héritage chrétien de l’Europe, la journée de dimanche, à Barcelone, devrait être dominée par le thème de la famille. Benoît XVI consacrera la Sagrada Familia de Gaudi, qu’il élèvera au rang de Basilique, plus d’un siècle après sa mise en chantier. Dans l’après-midi il bénira la première pierre d'un nouvel établissement pour enfants souffrant de trisomie et d'autres handicaps mentaux, avant de rentrer à Rome.

18.12 : La première journée du voyage apostolique du Pape à Compostelle

Olivier Bonnel, notre envoyé spécial en Espagne, nous présente les grands moments de cette journée, que le Pape a passée à Saint Jacques de Compostelle. Il est interrogé par Hélène Destombes. RealAudioMP3

18.01 : À Compostelle, le Pape se veut pèlerin parmi les pèlerins

Arrivé en fin de matinée à Compostelle, Benoît XVI, qui a voulu faire le voyage en tant que pèlerin, a tenu à se rendre dès son arrivée à la cathédrale de Saint Jacques, au cœur de la ville médiévale, où il s'est agenouillé seul, pendant quelques minutes, devant le reliquaire de l'apôtre. Suivant le rituel observé par des foules de pèlerins depuis l'époque médiévale, le Pape a également embrassé la statue de Saint-Jacques.
Des milliers de personnes rassemblées devant la cathédrale l’ont chaleureusement acclamé aux cris de “longue vie au Pape”. Beaucoup avaient veillé toute la nuit aux abords de la place, à la lueur des bougies.
Le reportage de notre envoyé sur place Olivier Bonnel. RealAudioMP3

17.52 : Benoît XVI exhorte les européens à se laisser illuminer par Dieu

Depuis son arrivée sur le sol hispanique, Benoît XVI a donné trois discours : à l'aéroport, où il a insisté sur l'importance des racines chrétiennes de l'Europe, dans la cathédrale de Saint Jacques, où il a affirmé que l'Église est au service de la vérité et de la liberté, et l'homélie de la célébration eucharistique, où il est revenu sur la place de la religion dans les sociétés modernes européennes.

Xavier Sarte nous présente une synthèse de ces discours. RealAudioMP3

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D’emblée Benoît XVI a planté le décor : c’est à tous les Européens qu’il s’adresse, et il leur rappelle une évidence : l’Espagne pays hôte et l’Europe, ont acquis une physionomie spirituelle marquée de façon indélébile par l’Évangile. Mais ce sont tous les chrétiens qui par leur témoignage clair et courageux doivent rappeler cette évidence ; ils doivent le faire en renonçant notamment à un mode de pensée égoïste, à court terme. Ils doivent le faire également en combattant l’idée, répandue au 19e siècle, selon laquelle Dieu est le rival de l’Homme et l’ennemi de sa liberté. Au contraire, répète Benoît XVI, Dieu est à l’origine de notre être et il est le fondement et le sommet de notre liberté et non son adversaire.

Le Pape s’interroge ensuite : comment est-il possible que soit devenu public le silence sur la réalité première et essentielle de la vie humaine ? comment se peut-il que ce qui est le plus déterminant en elle soit enfermé dans la sphère privée ou relégué dans la pénombre ? Il est donc temps, selon Benoît XVI, que Dieu recommence à résonner joyeusement sous le ciel de l’Europe. La croix doit être l’étoile qui nous guide dans la nuit du temps. La croix, en somme, doit protéger l’homme contre des menaces envers sa dignité. Ce qui a permis au Pape de préciser certaines de ces menaces : la privation de ses valeurs et de ses richesses originaires, par la marginalisation ou la mort infligée aux plus faibles et aux plus pauvres

C’est pourquoi, comme Jean-Paul II ici même à Compostelle, Benoît XVI exhorte l’Espagne et l’Europe à construire leur présent et à projeter leur avenir à partir de la vérité authentique de l’Homme, de la liberté qui respecte cette vérité et ne la blesse jamais, et de la justice pour tous. Voilà, conclut Benoît XVI, ce que l’Église désire apporter à l’Europe : avoir soin de Dieu et avoir soin de l’homme.

16.19 : Pour le cardinal Ricard, Compostelle a une "dimension européenne"

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, est à Saint Jacques de Compostelle. S’il y est venu pour le voyage du Pape, il tient cependant à souligner l’importance de ce lieu de pèlerinage pour les chrétiens. Cet été, dans le cadre de l'année compostellane, de nombreux groupes de son diocèse se sont d’ailleurs mis en route pour rejoindre la cité galicienne, comme il l’explique à Olivier Bonnel, notre envoyé spécial en Espagne. RealAudioMP3

15.36 : À Compostelle, le Pape affirme que "L'Église est au service de la vérité et de la liberté"

Mgr Julián Barrio Barrio, archevêque de Saint Jacques de Compostelle, a accueilli en début d’après midi le pape dans la cathédrale de la ville. Dans le sanctuaire, le Pape s'est agenouillé, seul, pendant quelques minutes devant le reliquaire argenté qui abrite les restes de saint Jacques, comme le font depuis le moyen-âge les pèlerins venus du monde entier.

Après ce temps de prière silencieuse et après avoir embrassé la statue de l’apôtre saint Jacques, le Pape a adressé un discours aux fidèles réunis dans la cathédrale. Il a largement exploré la relation entre la vérité et la liberté dans cette méditation. « Il existe une relation étroite et nécessaire entre vérité et liberté. La recherche honnête de la vérité, l’aspiration à celle-ci, est la condition d’une authentique liberté. On ne peut vivre l’une sans l’autre » a affirmé Benoît XVI. Il a prolongé son propos en montrant comment l’Église s’insère dans ce projet : « L’Église, qui désire servir de toutes ses forces la personne humaine et sa dignité, est au service des deux : de la vérité et de la liberté. Elle ne peut y renoncer, car c’est l’être humain qui est en jeu, car elle y est poussée par son amour pour l’homme, lui “qui est sur la terre la seule créature que Dieu ait voulue pour elle-même” (Gaudium et spes 24, 3), et parce que, sans cette aspiration à la vérité, à la justice et à la liberté, l’homme se perdrait lui-même ». Cette mission, l’Église la vit car elle est elle-même « cette étreinte de Dieu dans laquelle les hommes apprennent aussi à étreindre leurs propres frères, découvrant en eux l’image et la ressemblance divine qui constituent la vérité la plus profonde de leur être et qui sont à l’origine de la vraie liberté ».

À la fin de ce discours, le Pape a mis l’encens dans le grand encensoir de la cathédrale. Ce dernier a été mis en oscillation d’un côté à l’autre de la cathédrale pendant que la foule chantait l’hymne à saint Jacques.

En adressant son salut au Pape, l'archevêque du lieu rappelait à ce propos le sens de l’année jacquaire. Cette dernière est « un appel à l’espérance chrétienne qui a trouvé un vif écho dans votre encyclique Spe Salvi. Comme Pape pèlerin, vous arrivez aujourd’hui jusqu’à nous en portant la bannière du Prince de l’espérance ».

Des milliers de pèlerins ont veillé toute la nuit aux abords de la place de l'oratoire, à la lueur des bougies, pour être les premiers à y entrer dès le matin, afin de participer à la célébration eucharistique que le Pape doit présider dans l’après-midi.
Selon l'archevêché, 200.000 personnes étaient attendues dans la ville galicienne, où des drapeaux jaunes et blancs, couleurs du Vatican, flottaient au-dessus de la foule où se mêlaient jeunes, religieux, personnes âgées ou handicapés.

12.14 : Benoît XVI rappelle l'importance des raciennes chrétiennes de l'Europe

Benoît XVI est arrivé à Saint Jacques de Compostelle pour la première étape de son voyage apostolique en Espagne. A sa descente de l'avion, à l’aéroport, le Pape a été accueilli par l’archevêque de Saint Jacques de Compostelle et par S.A.R Philippe d’Espagne, princes des Asturies, ainsi que par son épouse, Letizia Ortiz.

Dans le discours que le Saint-Père a tenu lors de son arrivée sur le sol espagnol, il a largement insisté sur les racines chrétiennes de l’Europe, qui peuvent permettre aux habitants de ce continent de trouver la vérité. « Comme le Serviteur de Dieu Jean-Paul II qui, de Compostelle, exhorta le Vieux Continent à redonner vigueur à ses racines chrétiennes, je voudrais moi aussi exhorter l’Espagne et l’Europe à construire leur présent et à projeter leur avenir à partir de la vérité authentique de l’homme, de la liberté qui respecte cette vérité et ne la blesse jamais, et de la justice pour tous, en commençant par les plus pauvres et les délaissés. Une Espagne et une Europe préoccupées non seulement des besoins matériels des hommes, mais aussi des nécessités morales et sociales, spirituelles et religieuses, car ce sont là des exigences authentiques de l’unique homme et ainsi seulement, on œuvre de manière efficace, intègre et féconde pour son bien ».

Benoît XVI a également tenu à rappeler la dimension pérégrinante de tout homme comme de l’Église. « L’homme est toujours en chemin, il est à la recherche de la vérité. L’Église participe à cette aspiration profonde de l’être humain et elle se met elle-même en chemin, accompagnant l’homme qui aspire ardemment à la plénitude de son être ». C’est d’ailleurs en pèlerin que le Pape est venu à St Jacques de Compostelle : « Je souhaite m’unir ainsi au grand nombre d’hommes et de femmes qui, tout au long des siècles, sont venus à Compostelle (…) pour se mettre aux pieds de saint Jacques et se laisser transformer par son témoignage de foi ».

11.57 : Dans l'avion vers Compostelle, Benoît XVI a parlé de la nouvelle évangélisation

Benoît XVI vient d’arriver à Saint Jacques de Compostelle pour la première étape de son voyage apostolique en Espagne.

Benoît XVI a décollé ce samedi matin de l’aéroport de Rome, vers 8h45, pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle, comme pèlerin au cours de cette année jacquaire. Après la célébration de l’eucharistie à 16h30, le Pape gagnera Barcelone dans la soirée. Dimanche matin, au cours de la célébration dominicale, il consacrera l’autel et l’église de la Sagrada Familia, chef d'œuvre de l'architecte catalan Antoni Gaudi, toujours inachevé après 128 ans de chantier.

Survolant l’Italie, la France et l’Espagne, le Saint-Père a adressé un télégramme aux gouvernants de ces pays. Dans l’avion, il a également répondu à quelques questions des journalistes, notamment sur la nouvelle évangélisation. « Pour le futur de la foi, il faut une rencontre entre la foi et la laïcité et non pas une confrontation ». Le Pape est revenu, à la demande des journalistes, sur la création du conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation : « Avec ce dicastère, j’ai pensé au monde entier, parce que la difficulté de penser aux concepts de l’Écriture et de la théologie est universel ». Mais le Saint-Père ajoutait que cette situation concernait plus particulièrement le monde occidental, largement sécularisé, comme c’est le cas en Espagne où l'affrontement entre « foi et modernité » était « très vivace ».
Benoît XVI soulignait également comment les pèlerinages des fidèles de toute l’Europe ont formé « l’identité » du continent. Les chemins de Saint Jacques sont à la base de la formation de l’unité spirituelle du contient européen. Ici, les pèlerins se sont retrouvés ensemble et ont construit une identité européenne commune ». Pour le Pape, « ce mouvement renaît aujourd’hui, ce besoin d’être en spirituellement et physiquement en mouvement, de se retrouver, et de trouver ainsi le silence, la liberté, le renouvellement, et, en définitive, Dieu ».









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