Gros Plan : Sur les chemins de Compostelle, avec Alix de Saint-André
Compostelle
est une terre de pèlerinage. Cette tradition date du Moyen Age et attire chaque année
des milliers de personnes, croyants ou non-croyants. Pour le deuxième volet de notre
nouvelle série consacrée à des entretiens avec des écrivains, Alix de Saint-André,
est notre invitée. Elle a écrit « En avant, route ! » après avoir parcouru à trois
reprises le chemin de Compostelle. Elle raconte les souffrances et les bonheurs du
voyage. Une aventure humaine et spirituelle hors-du-commun. Un entretien signé Charles
François Brejon.
Gros
Plan : Gaudi et son projet : la Sagrada Familia
Direction la Catalogne
pour ce gros plan, et plus précisément Barcelone, autour de la Sagrada Familia, cette
grande église toujours en chantier. L’œuvre de l’architecte Antoni Gaudi n’est pas
la cathédrale de Barcelone, mais elle est le symbole de la ville dans le monde entier
; Gaudi, quant à lui, est devenu un ambassadeur incontournable de la Catalogne. Né
riche, mort pauvre, il laisse plus qu’une empreinte dans l’histoire de l’art et de
l’architecture. Il fait parti aussi du patrimoine spirituel de l’humanité, et d'ailleurs
son procès en béatification a été ouvert en 1999. Olivier Bonnel revient sur la figure
d’Antoni Gaudi et sur son grand projet.
Gros
Plan : Le chemin de Compostelle change la vie des pèlerins
Un pèlerinage
est une expérience personnelle et chacun la vit différemment. Cependant, un trait
commun apparaît : la vie semble changée après avoir parcouru le chemin de saint Jacques
de Compostelle. Il en est ainsi de Marc de Wilde, un Belge de quarante-cinq ans qui,
en 2002, après un périple de trois mois et demi, a rejoint depuis Bruxelles dont il
est originaire, le sanctuaire espagnol. C’est par envie d’ouverture, de quête
spirituelle et par intérêt culturel que Marc a entrepris le pèlerinage. Les kilomètres
ont peu à peu réactivé une autre dimension en lui. Huit ans plus tard, Marc de Wilde
évoque cette expérience unique en intensité, cette véritable leçon d’humilité qui
lui a redonné confiance en la vie.
Des propos
recueillis par Julie Duclos.
Les marcheurs toujours nombreux sur le chemin
de Compostelle
L'année 2010 est une année jacquaire (une année qui a lieu
quand le 25 juillet, jour de la fête de saint Jacques, tombe un dimanche), et de partout
en Europe, le long du célèbre chemin de Compostelle, les pèlerins se rassemblent.
« Les chemins de saint Jacques de Compostelle » est une association de coopération
interrégionale basée à Toulouse, dans le Sud-Ouest de la France. Elle donne principalement
des renseignements pratiques comme les itinéraires et les hébergements aux futurs
pèlerins. Interrogée par Julie Duclos, la directrice de cette association, Antoinette
Mayol nous parle de l’espace de liberté que représente le pèlerinage pour les non
chrétiens, mais aussi de la signification historique du pèlerinage de Saint Jacques
de Compostelle.
Des propos
recueillis par Julie Duclos.
L'accueil des communautés chrétiennes pour
des pèlerins en quête de sens
« Compostelle est un chemin d’évangélisation,
on part souvent en randonneur et on devient progressivement pèlerin, c'est-à-dire
chercheur d'un sens profond à la vie ». Ainsi s’exprimait cet été l’évêque du Puy,
diocèse traversé par une route allant à Compostelle. Dans ce contexte, l'accueil
réalisé par les communautés chrétiennes est appelé à jouer un grand rôle ; depuis
1998, Jean-Marc Lucien accueille des pèlerins de saintt Jacques de Compostelle au
sein même de sa famille, à Saint Privat d’Allier, pour un échange unique, un partage
de la foi, des rencontres enrichissantes sur le plan humain. Interrogé par Julie
Duclos, Jean-Marc Lucien rappelle que le pèlerinage est, avant toute chose, vivant,
et il explique d’où est partie cette initiative d’accueil.
Saint Jacques
de Compostelle, une exposition itinérante
L’exposition itinérante « Compostelle
et l’Europe, l’histoire de Diego Gelmirez » est une rétrospective qui porte un regard
original sur ce lieu de pèlerinage, en se concentrant sur le parcours du premier de
ses archevêques, que l’histoire avait un temps oublié : Diego Gelmirez. Ce religieux
galicien réussit le tour de force de mettre son pèlerinage et sa cathédrale au centre
de l’Europe romane. Adeline Rucquoi, directrice de recherches au CNRS et présidente
de la Société française des amis de Saint-Jacques de Compostelle, nous brosse le portrait
de cet homme-clé du Moyen Âge.
Une interview
réalisée par Faustine Prévot.
Sur le chemin de Compostelle, la fatigue favorise
le recueillement
Le chemin de Compostelle suscite un engouement grandissant,
auprès des croyants comme des non croyants. Depuis des années, l’Église s’efforce
d’être plus présente, surtout auprès des randonneurs en quête de sens. En France,
la pastorale des jeunes du diocèse de Bordeaux a organisé cet été, du 20 juin au 10
août, un pèlerinage sous forme de passage de relais entre Bordeaux et Compostelle.
Six camps, classés par tranches d’âge, se sont répartis le pèlerinage et ont parcouru
chacun 250 kilomètres à pieds. Au programme : partage, spiritualité et ouverture aux
autres. Véronique Du Val est une jeune professionnelle. Elle a participé à ce
pèlerinage. Pour elle, la fatigue physique permet un recueillement unique.
Des propos
recueillis (cet été) par Julie Duclos.
Rassemblement à Compostelle dans
la perspective des JMJ 2011
Un grand rassemblement de jeunes a été organisé
par les diocèses espagnols cet été à Compostelle. Et puisque cette rencontre se situe
aussi dans la perspective des JMJ 2011, qui se dérouleront à Madrid, les promoteurs
ont invité le cardinal Rylko, Président du Conseil pontifical pour les Laïcs à participer
à la veillée. L’objectif de cetterencontre était d’aider les jeunes à donner une nouvelle
impulsion à leur vie spirituelle, par la pratique des sacrements et la prière personnelle
et communautaire. Des catéchèses et des tables rondes leur ont été proposées sur les
thèmes les plus divers, de l’histoire à la doctrine sociale de l’Eglise, en passant
par l’art, la nouvelle évangélisation, ou encore les médias. Pour le président
de la Conférence des évêques espagnols, ce rassemblement était un succès. Mgr Braulio
Rodríguez Plaza, archevêque de Tolède, interrogé (cet été) par Rafael Alvarez.