Benoît XVI encourage les évêques brésiliens à défendre les valeurs chrétiennes

Benoît XVI a adressé un discours très politique aux évêques de la région Nordeste V, qui sont venus en visite ad limina au Vatican. Il a notamment cité la présence des signes religieux dans l’espace public, l’enseignement religieux, ou l’engagement des laïcs et de l’Église dans la vie publique brésilienne. En outre, le Pape a été très clair, à quelques jours du second tour de la présidentielle : il faut défendre les valeurs chrétiennes, fondements d’une véritable société démocratique. Xavier Sartre a lu ce message pour nous.
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L’Église brésilienne ne peut pas se cacher : Benoît XVI lui demande de s’engager alors que le Brésil se rend aux urnes. Les pasteurs ont ainsi le grave devoir d’émettre un jugement moral même en matière politique ; ils ont cette mission de féconder et de former une société humaine grâce à l’Evangile, car c’est seulement en respectant, en promouvant et en enseignant inlassablement la nature transcendante de la personne humaine qu’une société peut être construite.
Benoît XVI entend par là qu’il est faux et illusoire de défendre les droits de l’Homme en matière politique, économique ou sociale s’ils ne sont pas fondés sur la défense énergique du droit à la vie depuis sa conception jusqu’à la mort naturelle. Et le Pape pointe du doigt des projets politiques qui envisagent plus ou moins ouvertement la dépénalisation de l’avortement ou de l’euthanasie.
Face à ces défis, les pasteurs de l’Église catholique ne doivent pas avoir peur de défendre la vie, même s’ils rencontrent une vive opposition ou s’ils doivent devenir impopulaires. Ils ne doivent pas hésiter, en tout cas, à refuser tout compromis ou toute ambiguïté.
C’est donc un appel à l'ensemble du clergé brésilien que le Saint-Père a lancé, afin qu’il contribue à la purification de la raison et au réveil des forces morales nécessaires pour la construction d’une société juste et fraternelle.