J’arrive de la
basilique Saint-Pierre où j'ai présidé la Messe d'ouverture de l'assemblée spéciale
pour le Moyen-Orient du synode des évêques. Cette assise synodale extraordinaire,
qui durera deux semaines, voit réunis au Vatican les pasteurs de l'Eglise qui vit
dans la région du Moyen-Orient, une réalité très variée: dans ces terres en effet,
l'unique Eglise du Christ s'exprime dans toute la richesse de ses traditions antiques.
Le thème sur lequel nous réfléchirons est le suivant: «L'Eglise catholique au Moyen-Orient:
communion et témoignage». En effet, dans ces pays, hélas marqués par des divisions
profondes et déchirés par des conflits anciens, l'Eglise est appelée à être signe
et instrument d'unité et de réconciliation sur le modèle de la première communauté
de Jérusalem, dans laquelle «la multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait
un seul cœur et une seule âme» comme le dit saint Luc (Ac 4, 32). Cette tâche est
ardue, étant donné que les chrétiens du Moyen-Orient supportent souvent des conditions
de vie difficiles, au niveau personnel et familial. Mais cela ne doit pas décourager:
c'est justement dans ce contexte que résonne le message permanent du Christ, encore
plus nécessaire et urgent: «Convertissez-vous et croyez à l'Evangile» (Mc 1, 15).
Lors de ma récente visite à Chypre, j'ai remis l'Instrument de Travail de cette assemblée
synodale; maintenant qu'elle a commencé, je vous invite tous à prier en demandant
à Dieu une abondante effusion des dons de l'Esprit Saint.
Le mois d'octobre
est appelé le mois du rosaire. Il s'agit en quelque sorte d'une «tonalité spirituelle»
étant donné la mémoire liturgique de la bienheureuse Vierge Marie du Rosaire, que
l'on célèbre le 7 octobre. Nous sommes donc invités à nous laisser conduire par Marie
dans cette prière antique et toujours nouvelle qui lui est particulièrement chère
parce qu'elle nous conduit directement à Jésus, contemplé dans ses mystères de salut:
joyeux, lumineux, douloureux, et glorieux. Sur les traces du vénérable Jean-Paul II,
(cf. Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae), je voudrais rappeler que le rosaire
est une prière biblique, tissée d'Ecriture Sainte. C'est une prière du cœur, où la
répétition des «Ave Maria» oriente la pensée et l'affection à l’égard du Christ, et
donc, se fait supplication confiante à l’égard de sa Mère et notre Mère. C'est une
prière qui aide à méditer la Parole de Dieu et à assimiler la communion eucharistique,
à l’exemple de Marie, qui gardait dans son cœur tout ce que Jésus disait et faisait,
et sa présence même.
Chers amis, nous savons combien la Vierge Marie est aimée
et vénérée par nos frères et sœurs du Moyen-Orient. Tous tournent leur regard vers
elle comme vers une Mère pleine de sollicitude, proche de chaque souffrance, et comme
Etoile de l’Espérance. Confions à son intercession l’assemblée synodale qui s’ouvre
aujourd’hui, afin que les chrétiens de cette région se renforcent dans la communion
et donnent à tous le témoignage de l’Evangile de l’amour et de la paix.
A l'issue
de l'Angelus
Je salue avec joie les pèlerins francophones présents pour la
prière de l’Angelus. Aujourd’hui s’ouvre l’Assemblée Spéciale pour le Moyen-Orient
du Synode des Évêques. Je recommande à votre prière les travaux des Pères synodaux.
Je vous invite aussi à prier pour les Chrétiens du Moyen-Orient, afin que Dieu leur
donne d’avoir toujours «un seul cœur et une seule âme» pour témoigner courageusement
de la Bonne Nouvelle du Salut là où ils se trouvent. Puisse la Vierge Marie, Notre-Dame
du Rosaire, les y accompagner! Bon dimanche à tous!