C’est la visite qui scelle la réconciliation ou tout au moins, une normalisation des
relations entre la Syrie et l’Irak. Depuis mercredi, le Premier ministre irakien est
à Damas pour s’entretenir avec le président syrien. Nouri al Maliki met ainsi fin
à une brouille qui a duré plus d’un an avec le régime de Bachar el Assad. Le chef
du gouvernement irakien multiplie les tractations pour former un nouveau cabinet,
tentant ainsi de mettre fin à une impasse politique qui dure depuis sept mois, depuis
les élections législatives. Après avoir reçu ces dernières semaines les principaux
protagonistes de la scène politique irakienne, dont Iyad Allawi, le grand rival de
Maliki, le président syrien a appelé à la formation d’un gouvernement d’union nationale
en Irak, représentatif de l’ensemble des forces politiques. Il a également souligné
« le souci de la direction irakienne d'établir les meilleures et solides relations
avec la Syrie dans tous les domaines ». Myriam Benraad, chercheuse à Sciences-Po Paris,
au CERI et spécialiste de l’Irak, revient sur les raisons de cette rencontre entre
Nouri al Maliki et Bachar el Assad Propos recueillis
par Charles-François Brejon