Le père Lombardi se prononce contre la peine de mort
Voici l'éditorial du père Lombardi pour le magazine "Octava Dies"
Contre
la peine de mort
Je suis opposé au recours à la peine de mort. Je ne
la veux ni en Chine, ni en Iran, ni aux Etats-Unis, ni en Inde, ni en Indonésie, ni
en Arabie Saoudite, ni en aucun endroit du monde. Je ne la veux ni par lapidation,
ni par balle, ni par décapitation, ni par pendaison, ni par la chaise électrique,
ni par injection létale. Je ne la veux ni douloureuse, ni indolore. Je ne la veux
ni en secret, ni en public. Je ne la veux ni pour les femmes, ni pour les hommes
; pas plus pour les handicapés, ni pour les personnes saines. Je ne la veux ni
pour les civils, ni pour les militaires ; je ne la veux ni en temps de paix, ni durant
la guerre. Je ne la veux pas pour ceux qui seraient innocents, mais je ne la veux
pas plus pour ceux qui ont confessé leurs actes. Je ne la veux pas pour les homosexuels.
Je ne la veux pas pour les personnes adultères. Je ne la veux pour personne. Je
ne la veux pas plus pour les assassins, pour les mafieux, pour les traîtres ou pour
les tyrans. Je ne la veux ni pour la vengeance, ni pour nous débarrasser des prisonniers
dérangeants ou coûteux, et pas non plus pour une présumée miséricorde.
Parce
que je crois en une justice plus grande. Et qu’il est bon de cheminer sur cette route
pour affirmer toujours plus, et pour le bien de tous, la dignité de la personne et
de la vie humaine, dont nous ne pouvons pas disposer. Comme le dit le Catéchisme de
l’Église Catholique en citant Jean-Paul II, aujourd’hui pour les États, les cas d’absolue
nécessité de suppression du coupable pour le rendre inoffensif, « sont désormais assez
rares, sinon même pratiquement inexistants » (CEC 2267). Rendons-les inexistants.
C’est mieux.