Putsch manqué en Equateur ? L'épiscopat réprimande le pouvoir
Le pouvoir doit dialoguer et entendre l’inquiétude du pays. C’est l’avis exprimé par
les évêques en Équateur au lendemain d’une tentative de coup d’État contre le président
Rafael Correa. Celui-ci a été contraint de se réfugier dans un hôpital pour échapper
à des policiers mutins, mécontents de la suppression de primes.
Dans un bref
communiqué, les évêques équatoriens préconisent l’ouverture au plus vite d’un processus
de dialogue authentique. Ils exhortent le gouvernement et le Parlement à cesser de
prendre des décisions unilatérales et à confirmer leur légitimité en évitant d’exercer
le pouvoir en bafouant l’état de droit. Les revendications présentées par plusieurs
secteurs de la société ont débouché sur une révolte qui risque de miner la crédibilité
et l’autorité des institutions démocratiques. Il est urgent de rétablir la paix sociale.
Les évêques insistent enfin sur l’importance de la liberté de la presse et de la liberté
d’expression.
L’état d’urgence a été décrété en Equateur, après la mutinerie
des forces de police, qui avaient pris en otage le Rafael Correa. Le président équatorien
qui a été libéré par l’armée, s’est depuis retranché dans le palais présidentiel.
Les mutins ont-ils voulu réellement perpétrer un coup d’Etat. Thomas Chabolle a l’analyse
de Denis Rolland, de l’université de Strasbourg.