Le Saint-Siège s’est associé ce lundi 27 septembre à la célébration de la Journée
mondiale du Tourisme. Cette année, le thème choisi est celui de la biodiversité :
les forêts, le désert, les récifs de corail, la savane sont menacés non seulement
par les changements climatiques, mais aussi par le tourisme dont la croissance est
considérable.
Dans un message, le Conseil pontifical pour la pastorale des
migrants et des personnes en deplacement met en garde contre les dangers qui découlent
de la présence massive de touristes sur les populations autochtones, sur leurs économies,
sur l'environnement et sur leur patrimoine culturel. L’Église veut joindre sa voix
à ceux qui réclament un tourisme plus responsable. Les touristes doivent être conscients
que leur présence en un lieu déterminé n'est pas toujours positive ; ils doivent être
éduqués aux modalités du tourisme durable ; ils doivent également exiger de la part
des agences de tourisme des propositions qui contribuent réellement au développement
du lieu.
Mais comment faire du tourisme responsable ? Marie Agnès Georges a
posé la question à Guillaume Cromer, vice-président de la Coalition Internationale
pour un Tourisme Responsable. Il explique les moyens de concilier le tourisme avec
le développement durable, le respect de l’environnement, le respect des personnes
et de la biodiversité.
Parmi les ONG
qui se sont mobilisées à l’occasion de cette Journée, Survival appelle au boycott
du tourisme au Botswana. L’organisation de défense des droits des peuples autochtones
dénonce en effet la campagne menée par les autorités de ce pays pour évincer de leurs
terres ancestrales les bushmen, premiers habitants du Botswana, notamment en les privant
d’eau et de nourriture. Ces terres sont situées au cœur d’une réserve qui accueille,
entre autres, un luxueux lodge touristique avec piscine.