Action de Carême Suisse face à la désertification: une collaboration avec plus d’une
centaine de groupes de villages
Kinshasa, le 30 août 2010 – (D.I.A.) La productivité agricole au Burkina Faso
reste faible et les méthodes de culture doivent être améliorées. C´est à cela que
s´attache l´Action de Carême Suisse, AdC, dans un pays où les zones sèches ont tendance
à s´étendre et à déborder la zone sahélienne, en raison du changement climatique et
de la raréfaction des pluies. Présentant le travail de l´Action de Carême au Burkina
Faso, Felix Wertli, chargé de programme pour le Burkina Faso et le Kenya, a expliqué
que ce pays de près de 16 millions d´habitants, 6,5 fois plus grand que la Suisse,
est le 3ème pays le plus pauvre du monde. Pour faire face au phénomène de désertification,
l´AdC travaille avec 11 organisations partenaires et 103 groupes de village, soit
quelque 10´000 personnes concernées par ces projets. Actuellement, un montant annuel
d´un demi million de francs est affecté pour le programme du Burkina Faso, relève
Felix Wertli. Par le biais des organisations locales, l´AdC finance la construction
de diguettes pour éviter l´érosion et la déperdition de l´eau lors des rares pluies,
ainsi que la formation de personnes chargées de la vaccination des poulets contre
une maladie qui les décime. D´autres projets concernent la sélection des semences
et l´édification de greniers pour stocker les grains pour la période de «soudure»,
qui dure selon les régions de 3 à 4 mois. L´oeuvre d´entraide suisse favorise encore
la formation de collaborateurs locaux - par exemple dans le domaine de la comptabilité,
également importante pour gérer les microprojets et les programmes de développement
- car dans certains villages isolés, le taux d´analphabétisme frise les 100% ! L´AdC
favorise également l´échange d´expériences entre les diverses organisations de village.
C´est ainsi que les villageois se sont mis à construire des fosses à compost (impossible
dans les zones trop sèches) sans employer de ciment, qui est rare et cher, pour produire
de l´engrais. Ils ont également appris à semer leurs plantes dans des sortes de petits
entonnoirs, pour épargner l´eau. «En adaptant ainsi la manière de cultiver, avec des
méthodes simples, ont peut augmenter la production jusqu´à 50%», insiste Felix Wertli.
Une vraie plus-value qu´offre l´AdC aux paysans de cette région pauvre d´Afrique.
(Agence catholique D.I.A. www.dia-afrique.org )