Insécurité et campements illégaux. Comment éviter les raccourcis.
Le débat sur l’insécurité en France, entre démagogie, solidarité et respect des lois.
Le démantèlement des campements illégaux de Roms ou de gens du voyage figure parmi
les dossiers les plus sensibles de l'été. Les premières expulsions de Roms en situation
irrégulière vers leurs pays d'origine, auront lieu jeudi. Au cours d’une conférence
de presse, ce mardi, le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, s’est défendu de
stigmatiser cette communauté. Il s’agit – a-t-il dit – de faire respecter la loi,
qui interdit en France d’occuper illégalement un terrain public ou privé. Dans
ce climat incandescent, des gens du voyage ont bloqué dimanche le pont d’Aquitaine
à Bordeaux pour obtenir une aire d’accueil digne, salubre et conforme à la loi. L’affaire
sera plaidée ce mercredi matin. Les temps de crise, on le sait, sont propices
à la désignation de boucs émissaires, au repli identitaire et au racisme. Surtout
lorsque l’insécurité fait la une des médias et complique la vie quotidienne de la
population. Mais que dit l’Eglise dans ce débat ? Ecoutez le vicaire épiscopal
de Bordeaux, Francis Bacqueyrisses, chargé de la solidarité et des migrants. Il répond
aux questions de Julie Duclos