Dans sa lutte contre les islamistes, le gouvernement pakistanais encourage la formation
de milices villageoises, appelées les « lashkars ». Avec plus ou moins de succès.
Ces petits groupes armés ont parfois réussi à repousser les Taliban des zones tribales,
province située à la frontière avec l’Afghanistan, mais ont également essuyé des pertes
sévères. Sans les décourager pour autant. La haine vouée aujourd’hui aux Taliban est
profonde. Un sentiment renforcé après les attentats sanglants d’Ekkaghund (zones tribales),
qui ont coûté la vie à 106 personnes au début du mois de juillet. Le porte-parole
taliban avait clairement indiqué que les personnes visées étaient bien les membres
de la milice, réunis ce jour-là en assemblée. Explications avec Didier Chaudet, enseignant
à Sciences-Po Paris spécialisé sur l’Asie Centrale et le Pakistan.