Les humanitaires tués en Afghanistan ne faisaient pas de prosélytisme
Selon Asianews les talibans mentent : l’agence de presse de l’institut pontifical
des missions étrangères affirme qu’il n’y a preuve que les huit médecins chrétiens
tués par balles la semaine dernière en Afghanistan faisaient du prosélytisme. Aucune
Bible n’a été trouvée parmi leurs effets personnels et dans la région personne n’en
a eu connaissance. Les talibans eux-mêmes n’ont pas été en mesure de fournir le moindre
document ou témoignage. L’ONG à laquelle ils appartenaient est d’inspiration chrétienne,
cela est connu. Elle est présente en Afghanistan depuis 1966. Personne jusqu’ici n’avait
jamais accusé ses membres de faire du prosélytisme ou de l’espionnage. Les dépouilles
des huit humanitaires occidentaux, 6 Américains, une Britannique et une Allemande,
et des deux Afghans tués, ont commencé à être remises aux familles lundi à Kaboul,
alors que les condamnations se multipliaient à travers le monde. La secrétaire
d'État américaine Hillary Clinton a condamné ces assassinats et s'est dite bouleversée
"par la perte de ces personnes héroïques et généreuses". Elle a également dénoncé
la tentative grossière des talibans pour justifier l'injustifiable en proférant de
fausses accusations sur leurs activités. Quant à l’aumônier catholique en Afghanistan,
le Père Moretti, un barnabite italien, il indique que sa communauté a opté pour la
discrétion et le silence. La communauté catholique internationale en Afghanistan compte
de 100 à 150 personnes auxquelles s’ajoutent les sœurs de Mère Teresa, qui prennent
en charge des enfants abandonnés ou malades et viennent en aide à quelque 200 familles
pauvres et l’association pour les enfants de Kaboul, qui s’occupe d’une trentaine
d’enfants handicapés, sans oublier les petites sœurs de Jésus qui travaillent dans
les hôpitaux. Ces dernières sont implantées en Afghanistan depuis 50 ans. Selon le
Père Moretti, la tension est palpable à l’approche des élections de septembre. Les
talibans tentent de s’opposer à la démocratisation du pays