Au Kenya, ce pourrait être une révolution, mais sans arme, un tournant pacifique pour
le pays d’Afrique de l’Est. Ce mercredi, 12,8 millions de Kenyans sont appelés à se
rendre aux urnes pour se prononcer sur une nouvelle constitution. 2 ans et demi après
les violences post-électorales, la situation est plutôt calme sur le terrain. Deux
facteurs jouent. Il y a d’abord le quadrillage serré des zones sensibles dont la Vallée
du Rift par quelque 63 000 casques grenat, une unité de paramilitaires kenyans. L'autre
facteur est la campagne commune, dans une rare unanimité, des 2 principales autorités
de l’État et anciens adversaires politiques. Le président kikuyu, Mwai Kibaki et le
premier ministre Iuo, Raila Odinga ont demandé aux Kenyans de dire oui. Une position
qui n'est pas celle des Églises chrétiennes sur place. Marie Duhamel