En avril 2009, Benoît XVI invitait les pays qui ne l'ont pas encore fait à signer
sans délai le traité visant à interdire les armes à sous-munitions, des armes ignobles
particulièrement dévastatrices car elles contiennent des centaines de petites bombes
qui n’explosent pas toutes au moment de l’impact et représentent donc une menace très
importante pour les populations civiles bien après la fin des conflits. Ces armes
polluent les territoires bombardés. Au moindre contact, elles mutilent, brûlent grièvement
ou tuent. A partir du dimanche 1er août, les bombes à sous-munition seront hors la
loi dans les pays signataires de la convention d’Oslo. Un grand pas en avant sera
franchi, mais beaucoup reste à faire pour forcer les grandes puissances militaires
à renoncer à leur utilisation. La Coalition contre les armes à sous-munitions estime
le stock mondial à plus d'un milliard de bombes à sous-munitions, mais de grandes
puissances militaires comme la Chine, la Russie, les Etats-Unis et Israël, qui en
possèdent la plus grande partie, ont jusqu'à ce jour refusé de signer la Convention
d'Oslo. Hélène Destombes a interrogé Stijn Van Bever. Il travaille sur le dossier
du désarmement à Pax Christi International. Écoutez