Envoi de renforts militaires en Somalie : le point de vue de l'administrateur apostolique
de Mogadiscio
Dans la capitale somalienne, Mogadiscio, la vie est de plus en plus dure pour la population
civile, victime des feux croisés entre les milices islamistes Shebab, qui seraient
soutenus par des extrémistes venant d’Irak, Afghanistan et Pakistan et les militaires
fidèles au gouvernement de transition soutenus par les troupes de l’Amisom, mission
de l’Union africaine. Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés plus de 10.000 personnes
ont fui Mogadiscio depuis début juillet ; l’hôpital de la ville est débordé. A l’issue
de son sommet en début de semaine à Kampala, l’Union africaine a décidé de renforcer
l’Amisom, une décision controversée car ses troupes sont elle-même critiquées pour
leurs bombardements aveugles. Mais pour le fragile gouvernement provisoire somalien
ces renforts apparaissent comme une bouée de sauvetage. La décision de l'Union
africaine est-elle judicieuse ? Julie Duclos a recueilli le sentiment de Mgr Bertin,
évêque de Djibouti et administrateur apostolique de Mogadiscio.