Dossier : Le dialogue Église-État au Venezuela, un cheminement laborieux
L’heure est à l’apaisement entre l’Église et le gouvernement vénézuélien. L’archevêque
de Caracas a rencontré, mardi dernier, 15 membres du comité de coordination de l’Assemblée
nationale. Lors de cette rencontre, le cardinal Urosa a pu s'exprimer librement, déclarant
notamment que le "socialisme marxiste" prôné par Hugo Chavez s’apparentait au communisme.
Il a également rappelé que la Constitution du pays garantissait les droits de chaque
citoyen, et donc également des évêques, concernant “la participation libre“ dans la
vie nationale, l’accomplissement de “responsabilités sociales“ et la “promotion du
bien commun“. Les entretiens ont été qualifiés de respectueux et sereins par les 2
parties. Ils interviennent après de très fortes tensions. La semaine dernière, le
cardinal Urosa avait refusé de participer à une séance spéciale, organisée au parlement
par le président vénézuélien, dénonçant un climat hostile au dialogue. Le président
Hugo Chavez avait réaffirmé qu’il souhaitait une révision du concordat conclu avec
le Saint-Siège. Cette rencontre est donc un signe encourageant, même si les relations
restent difficiles entre la hiérarchie catholique et le gouvernement vénézuélien.
Éclairage dans ce sujet réalisé par Hélène Destombes