Il y a un an, jour pour jour, des émeutes embrasaient le Xinjiang dans le nord de
la Chine. Des Ouïghours, une minorité turcophone et musulmane, décidaient de protester
contre la mort de deux d’entre eux dans une usine contrôlée par les Hans, l’ethnie
majoritaire chinoise. Les Ouïghours avaient osé montrer leur colère avant d’être réprimés
dans le sang par les autorités locales et la population Hans. Le bilan de ces violences
interethniques avaient fait 200 morts selon Pékin, mais beaucoup plus selon des ONG
de défense des droits de l’homme, Amnesty demande l’ouverture d’une enquête internationale.
Depuis ces évènements, la Chine a renforcé les mesures de sécurité sur place.
40 000 caméras de surveillance ont été installées la semaine dernière à Urumqi. Mais
les tensions sont toujours vives. Thierry Kellner est spécialiste des Ouïghours
à l'Institut universitaire de Hautes Études Internationales de Genève.