L'évêque de Tournai réagit aux propos du ministre belge de la Justice
Le ministre belge de la Justice a critiqué les méthodes de la police belge lors des
perquisitions menées le 24 juin dans le cadre de l’enquête sur les affaires de pédophilie
impliquant des membres du clergé. Dans un entretien accordé au quotidien bruxellois
Le Soir, Stefaan de Clerck évoque la « façon plutôt brutale » dont ces perquisitions
ont été menées, de nature à annihiler tout ce travail de l'ombre, mené dans la confiance
réciproque et la confidentialité, qui fait partie intégrante de l'œuvre de justice.
Le ministre belge faisait particulièrement allusion à la saisie de quelque 450 dossiers
constitués par la commission créée en 2000 par l’Église catholique belge, une commission
dont les membres ont démissionné en bloc. Quelque 250 médecins belges ont par ailleurs
lancé une pétition dénonçant une perquisition conduite, selon eux, au mépris du principe
de confidentialité sur lequel s'appuie le secret médical. Sur cet aspect particulier,
M. De Clerck dit avoir été "personnellement gêné". L’évêque de Tournai, Mgr Guy Harpigny,
était le référendaire pour cette Commission. Olivier Bonnel a recueilli sa réaction
après les déclarations du ministre belge de la Justice Écoutez