Après avoir procédé à des nominations importantes, le Pape conclut cette dernière
semaine d’activités en abordant plusieurs des sujets qui marqueront l’année à venir,
et notamment le Synode pour le Moyen-Orient qui sera un des événements marquants de
la rentrée. «L’assemblée spéciale du Synode pour le Moyen-Orient est l’opportunité
d’explorer le rôle et le témoignage des chrétiens dans la terre de la bible». L’occasion
aussi de «donner une impulsion au dialogue interreligieux pour oeuvrer à la paix».
C’est ce qu’a déclaré le Pape, ce vendredi, au nouvel ambassadeur irakien près le
Saint-Siège, Habbeb Mohammed Radi Al Sadr. Mais les chrétiens d’Irak n’étaient pas
les seuls qui ont attiré l’attention du Pape, Benoît XVI est également revenu sur
le contexte politique du pays, souhaitant au plus vite la formation d’un gouvernement.
Les minorités irakiennes
interpellent le gouvernement, 76 représentants chrétiens et d’autres groupes minoritaires
dans le pays ont adressé un appel aux autorités irakiennes, à l’issue d’une rencontre
ce week-end à Kara Kosh, près de Mossoul. Un appel en huit points pour que Bagdad
garantisse la survie des minorités en Irak, parmi les demandes formulées, un programme
de soutien au retour des réfugiés et la création d’une commission nationale pour promouvoir
le dialogue entre les différents groupes religieux et ethniques. Nous avons joint
Mgr Casmoussa, l'archevêque syro-catholique de Mossoul qui soutient ce projet bien
qu’il soit présenté en pleine crise politique interne. Selon certaines statistiques,
près de 500.000 chrétiens, soit plus ou moins un chrétien sur deux, ont quitté l'Irak
depuis le début de la guerre en 2003.