Perquisitions en Belgique : la Commission créée en 2000 par l'Église catholique annonce
sa démission
La commission créée en 2000 par les évêques belges pour le traitement des abus sexuels
dans l’Église a annoncé ce lundi sa démission collective à la suite de la saisie de
tous ses dossiers au cours des perquisitions menées jeudi dernier. La commission estime
que la confiance a été brisée entre la Commission, les victimes et la justice et qu’il
n’est donc plus possible de continuer. La démission de la commission sera effective
jeudi. Le président de la Commission a dénoncé la saisie de 450 dossiers dans des
conditions selon lui contraires aux vœux des témoins qui avaient déposé sous le sceau
de l’anonymat. Ci-dessous le COMMUNIQUÉ DE PRESSE de la Commission pour le
traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale Le
Président et les membres de la Commission pour le traitement des plaintes pour abus
sexuels dans une relation pastorale, démissionnent. En premier lieu, parce que
la Commission se trouve dans l’impossibilité matérielle de travailler, tous les dossiers
et documents de travail ayant été saisis ce jeudi 24 juin 2010. En outre et surtout,
la Commission doit constater que la base de son fonctionnement n’existe plus, à savoir:
l’indispensable confiance entre la Justice et la Commission, nécessaire à la sauvegarde
de la confiance entre les victimes et la Commission. Les membres soulignent avoir
toujours cherché à préserver tous les droits des victimes, notamment à travers la
convention avec la Justice, publiée sur son site. 475 citoyens n’auraient jamais confié
leurs données sans confiance en cette Commission. Le Président et les membres de
la Commission donneront officiellement leur démission ce jeudi 1er juillet, à Mgr
Guy Harpigny, évêque de Tournai et évêque référendaire auprès celle-ci. Il revient
à présent aux évêques de prendre soin des victimes et d’assurer le suivi des plaintes. Les
membres de la Commission remercient tous ceux qui ont pris contact avec elle ces huit
dernières semaines. Ils demandent à la Justice de garantir une stricte discrétion.
Nous espérons que, suite à cette démission, des mesures constructives seront prises
et que priorité sera donnée aux demandes des victimes: la reconnaissance et la discrétion
envers les victimes, ainsi que les sanctions appropriées envers les auteurs présumés
des faits. Leuven/Louvain, lundi 28 juin 2010