Le Secrétaire du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes
en déplacement dénonce la fermeture du HCR en Libye
Le Vatican va publier avant la fin de cette année un document sur les «orientations
pastorales» en matière de réfugiés et de migrants. C’est ce qu’a annoncé lundi le
Secrétaire du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en
déplacement, Mgr Agostino Marchetto, qui participait à une rencontre promue par les
Jésuites à l’occasion de la Journée Mondiale des réfugiés, qui sera célébrée le 20
juin. «La doctrine sociale de l’Église, a-t-il précisé, doit être prise en compte
par les leaders politiques catholiques. Ils se doivent d’avoir des comportements cohérents
avec leur foi, et c’est pour cette raison qu’ils doivent défendre le principe du non-refoulement
des immigrés. Ne pas rejeter est un principe clé de la doctrine sociale de l’Église,
mais aussi de la législation internationale. Mgr Marchetto a par ailleurs regretté
la fermeture des bureaux du Haut Commissariat de l’Onu pour les réfugiés en Libye.
Il a souhaité que tout soit fait pour sa réouverture. Pour Tripoli qui n’est pas signataire
de la Convention de Genève sur les réfugiés, le HCR est illégal. Cette expulsion du
HCR de Libye est tombée alors que des négociations avaient repris en vue d’un accord
de partenariat entre Tripoli et l’Union européenne. Diana Eltahawy, chercheuse à Amnesty
International sur la Libye, fait le point sur la situation des réfugiés et sur le
rôle du HCR en Libye. Propos recueillis par Marie Leila Coussa.