Le 16e voyage apostolique de Benoît XVI est maintenant commencé. Le Pape est arrivé
aux alentours de 13 heures, heure de Rome, à Chypre, une île coupée en deux par une
ligne de démarcation, un pays membre de l’Union européenne situé au carrefour entre
l’Europe et le Moyen-Orient. A l’aéroport de Paphos, la Pape a été accueilli par le
président Demetris Christophias, par le nonce apostolique sur place, monseigneur Soueif,
par le Patriarche latin de Jérusalem, Monseigneur Twal et enfin par l’Archevêque orthodoxe
de Chypre, Sa Béatitude Chrysostomos II. A Chypre, l’écrasante majorité des chrétiens
appartient en effet à une très ancienne Eglise orthodoxe, autocéphale. Les catholiques,
maronites et latins, ne sont qu’une toute petite minorité. Dans son premier discours,
dès son arrivée, le Pape a souhaité que «l’amour» des Chypriotes pour leur patrie
et leur famille, mais aussi «le désir de vivre en harmonie avec leurs voisins» les
inspire dans leurs «efforts patients pour résoudre les problèmes restés en suspens
concernant l’avenir de leur île». Il a également évoqué l’Instrumentum laboris du
Synode des évêques pour le Moyen-Orient. Benoît a indiqué que cette assemblée examinera
plusieurs aspects de «la présence de l’Église dans cette région» et les «défis que
les catholiques affrontent parfois dans des circonstances éprouvantes ». Cet après
midi, le Pape participe à une célébration œcuménique à Paphos, sur la côte occidentale
de Chypre, dans l’église Agia Kiriaki. De nombreux chrétiens se sont déplacés pour
l'occasion. La visite du Pape a en effet soulevé un enthousiasme certain comme nous
l'explique Savas Chrysantou, un professeur de médecine, fils aussi d'un théologien
proche de Chrysostomos.