2010-06-04 11:33:00

Commentaire de l’Évangile : solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ


Le père About commente l’Évangile selon saint Luc (9, 11b-17) de la solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ



Texte intégral du commentaire :


Nous fêtons aujourd’hui la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang de Jésus, communément appelé « Fête-Dieu ». C’est à la suite d’une apparition à ste Julienne de Cornillon, en 1246, que l’évêque de Liège instaura cette fête qui se répandit à toute l’Église catholique. Cette fête nous incite à approfondir le don de Dieu, dans le Corps et le Sang de son Fils. Et les lectures de ce jour nous en donnent deux clefs : l’évangile de la multiplication des pains démontre la surabondance du don de Dieu pour les hommes ; le récit de la Sainte Cène, relatée par st Paul dans la deuxième lecture, confirme l’actualisation de ce don dans le temps et l’importance de sa réalité. La multiplication des pains nous étonnera toujours car le miracle accompli est hors de nos mesures. La foule fut nourrie de la parole de Jésus et se retrouve dans une faim bien humaine. Les Apôtres s’en inquiète et Jésus les renvoie à eux-mêmes : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Bien qu’inquiets, ils ne se découragent pas et remettent à Jésus cinq pains et deux poissons. Jésus levant les yeux au ciel (c’est-à-dire pour rendre grâce) les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour les distribuer. La foule est comblée et ils restent douze paniers. L’œuvre de Dieu, pour qui l’accueille, se fait toujours surabondance. Elle ne nourrit pas simplement sélectivement telle ou telle partie mais comble l’entièreté de l’être. Et elle ne s’arrête pas aux limites du nombre : elle dépasse toujours nos limites, soyons en sûrs ! Les mêmes actes et paroles sont repris lors de la Cène, mais cette fois seuls les apôtres sont concernés. Car il ne s’agit pas de nourrir simplement, mais de recevoir la présence de Dieu dans toute sa réalité : le Corps et le Sang de son Fils. Ce n’est plus une faim apaisée, c’est la faim essentielle, existentielle de l’homme qui se trouve nourri de Dieu lui-même dans la réalité du don du Corps et du Sang de son Fils. Et si cette action est réservée aux Apôtres, c’est qu’ils vont devenir les dépositaires et les dispensateurs de ce don unique. Don unique qui se trouve dans l’éternité et qu’actualisent l’épiclèse et les paroles de Jésus à chaque Eucharistie lorsque le prêtre les récite. Rien n’est renouvelé, ni refait ni crée nous communions au seul sacrifice de la dernière Cène que Jésus rend présent, en sa substance par l’œuvre de l’Esprit Saint. C’est un moment unique, qui peut être vécu chaque jour et qui nous constitue disciples à l’image des Apôtres autour de Jésus. Voilà pourquoi cette merveille ne peut pas être optionnelle et occasionnelle pour le chrétien : Il se trouve dans la réelle présence du Christ et est constitué témoin en totale communion avec ses frères, en Église, dans chaque Eucharistie. En cette fête, qui nous approche de la clôture de l’année sacerdotale, trouvons et retrouvons ce sens de la présence réelle du Christ parmi nous et prions particulièrement pour ceux qui sont marqués par le sacerdoce ministériel afin qu’ils vivent en pleine dignité et joie leur choix de servir le Christ au travers de ses frères et du monde. RealAudioMP3








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