L'état d'urgence a été prorogé pour deux ans en Égypte en invoquant la lutte contre
le terrorisme. Une mesure qui est en vigueur depuis plus de trente ans et qui permet
d'élargir les pouvoirs de la police notamment en matière d'arrestation et de détention.
L'Égypte aborde une période électorale chargée, avec un renouvellement partiel de
la chambre haute en juin, des législatives à l'automne et une présidentielle en 2011
pour laquelle on ne sait toujours pas si Hosni Moubarak se représentera. L’état d’urgence
reste très critiqué par les défenseurs des droits de l'homme et l'opposition égyptienne.
Cette dernière en fait d'ailleurs régulièrement les frais. Elle est accusée de favoriser
l’agitation et le chaos, comme nous l’explique Bernard Botiveau, directeur de recherche
au CNRS et rattaché à l’Institut de recherche et d’études sur le monde arabe et musulman
d’Aix en Provence