Une marée humaine pour la première messe de Benoît XVI au Portugal
Devant au moins 150.000 personnes, le Pape a présidé, en plein air, ce mardi soir,
la première des trois grandes messes de sa visite au Portugal, sur le Terreiro do
Paço, la place du commerce, une immense esplanade en bordure du Tage, à l’emplacement
de l’ancien palais royal détruit par violent séisme au XVIII° siècle. C’est sur cette
place que fut assassiné le Roi Charles 1er 2 ans avant la chute de la monarchie
et la naissance de la République portugaise. Et en dépit des mesures de sécurité mises
en place par la police et les forces armées, ce sont des dizaines de milliers de fidèles
qui ont assisté à la messe du Pape dans un climat de ferveur et d’enthousiasme. Massés
sur son parcours, ils l’avaient acclamé chaleureusement à son passage. Le président
portugais Anibal Cavaco Silva, qui avait accueilli le Pape à son arrivée et le premier
ministre socialiste Jose' Socrates étaient présents. Dans son homélie, Benoît
XVI a salué la place glorieuse que le Portugal s’est acquise parmi les nations pour
le service offert à la diffusion de la foi et il a invité les habitants de Lisbonne
à fonder leurs espérances humaines sur l’Espérance divine. Aujourd’hui la priorité
pastorale est de faire de chaque chrétien une présence rayonnante de la perspective
évangélique dans le monde, la famille, la culture, l’économie, la politique. Souvent
– a-t-il regretté- nous nous préoccupons fébrilement des conséquences sociales, culturelles
et politiques de la foi, prenant pour acquis que la foi existe, ce qui malheureusement
s'avère de jour en jour moins réaliste. Enfin, le Pape a reconnu que l’Eglise avait
des enfants récalcitrants et même rebelles, mais c’est dans les Saints qu’elle reconnaît
ses propres traits caractéristiques. La résurrection du Christ nous assure qu’aucune
puissance adverse ne pourra jamais détruire l’Église.