2010-04-23 16:48:04

Commentaire de l’Évangile du quatrième dimanche de Pâques


Le père About commente l’Évangile selon saint Jean (10, 27-30) du quatrième dimanche de Pâques. RealAudioMP3

Texte intégral du commentaire

En ce quatrième dimanche de Pâques nous est proposé l’évangile du Bon Pasteur, source et modèle de celui qui donne sa vie à l’image du Christ, et l’Église nous invite particulièrement à prier pour les vocations.

Jésus vient d’avoir des démêlés avec les pharisiens parce qu’il a guéri l’aveugle-né un jour de sabbat et il a dissocié le péché du pécheur : le péché est toujours à condamner et le pécheur est toujours à relever. Mais ceux-ci ne veulent pas comprendre et Jésus prend le parallèle entre le berger et ses brebis, et lui-même et sa mission de faire connaître la bonne nouvelle, pour signifier tout le don qu’il accompli, et l’origine de sa mission : Le Père.

     Jésus est le bon pasteur et il connaît ses brebis et elles écoutent sa voix. Qui ne connaît l’unité d’un berger et son troupeau : il prend soin d’elles jusqu’à les secourir et elles ne se laissent guider que par lui. Il y a une confiance parfaite et totale qui les rend inséparables.

Et Jésus exprime qu’entre lui et les hommes qui croient en lui, la confiance va jusque là, et même au-delà : car son but n’est pas simplement de les conduire, mais de leur donner la vie éternelle.

« Je leur donne la vie éternelle : jamais elle ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père ».

« Je leur donne la vie éternelle », maintenant, non dans un futur lointain ; car celui qui vit avec le Christ, comprend que, par la Parole, la vie de Jésus, sa passion, son Église et ses sacrements, la vie éternelle prend petit à petit corps en lui. Et ce don de la vie éternelle fait que, désormais nous appartenons au Christ comme au Père.

     Qui reçoit cette vie et ne la refuse pas, ne peut jamais plus « périr » car elle vient du Père par le Fils.

Les brebis, abritées dans cette unité entre le Père et le Fils ne sont plus à la merci d’aucune puissance terrestre, pas même la mort, car rien ne peut les arracher à cet amour qui les vivifie éternellement.

     C’est dans cette écoute de la voix du Seigneur et dans l’acceptation de le suivre que la communion se vit et se communique.

Car tel est le désir de la Trinité, communiquer leur communion d’amour parfaite aux hommes, afin qu’ils ne fassent plus qu’un avec elle.

Le Père Eloi Leclerc nous l’exprime superbement : « Comme Jésus communie à la vie du Père en la communiquant aux apôtres, ainsi les apôtres communient à la vie de Jésus en la communiquant au monde. La vie divine est essentiellement mouvement vers l’autre, communication et communion dans l’amour. On y participe d’autant plus qu’on communique cette vie divine aux autres » (Eloi Leclerc, Pâques en Galilée, p.67).

     Ainsi communiquer la vie divine est la réponse du chrétien à l’appel du Christ. Cette réponse devient toute particulière dans le prêtre car, par sa communion avec son évêque et le Pape, il devient le garant de la communication de la vie divine pour ses frères et doit se laisser configurer au Bon Pasteur lui-même.

     En cette année sacerdotale et en cette journée des vocations, prions et invitons des cœurs à répondre au Bon Pasteur, à vivre cette amitié avec le Christ, à vivre le don total de soi à Dieu et à ses frères, et, à vivre la communion qui nous révèle le Père, le Fils et l’Esprit.

Serviteurs du Seigneur, louez le Seigneur, Alléluia !







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