Le diable est la personnification du mal, l’ange déchu qui a refusé d’entrer dans
la Lumière. Le philosophe Fabrice Hadjadj lui a consacré un livre : « La foi des démons
ou l’athéisme dépassé ». Dans son ouvrage, l’auteur ne prétend nullement faire l’inventaire
des ruses du démon – chose d’autant plus vaine qu’on risque toujours face à un adversaire
aussi subtil d’être en retard d’une guerre –, mais essaie de comprendre le vrai danger
auquel est confrontée la foi. L’athéisme est souvent montré du doigt, mais pour Fabrice
Hadjadj, le plus grand danger à craindre est à demeure chez le croyant lui-même.