Les attaques violentes et concentriques contre l’Eglise rappellent les aspects les
plus honteux de l’antisémitisme
C’est un vendredi Saint placé sous le signe de la souffrance : souffrance du Christ
crucifié pour nos péchés ; souffrance de Jean-Paul II qui sera évoquée lors de la
Via Crucis à l’occasion du cinquième anniversaire de sa mort ; souffrance de
tous les catholiques affectés par la tourmente des fautes commises par des membres
de l'Église ; souffrance face aux attaques menées contre l’Église... Ce que l’on retiendra,
ce vendredi soir, de la célébration de la Passion, c’est l’homélie puissante prononcée
par le prédicateur de la Maison pontificale, dans la basilique Saint-Pierre au cours
de la célébration de la Passion du Seigneur présidée par Benoît XVI. Pour dénoncer
les attaques concentriques contre l’Église et le Pape, le père Cantalamessa a cité
le message de solidarité d’un ses amis juifs, membre d’un peuple – a-t-il dit - qui
sait par expérience ce que signifie « être victimes de la violence collective et en
reconnaître les symptômes récurrents ». Le passage de la faute personnelle à la responsabilité
collective rappellent les aspects les plus honteux de l’antisémitisme. C’était
la conclusion d’un développement long et subtil sur le thème de la violence dans la
culture actuelle. Écoutez le compte rendu d’Armance Bourgois.
Le passage
sur l'antisémistisme a suscité la désapprobation au sein de certaines communauté juives.
Ce samedi matin le père Federico Lombardi, porte parole de la salle de presse du saint
siège a souligné qu’établir un parallèle entre les attaques contre le Pape concernant
les scandales pédophiles et l’antisémitisme ne faisait pas partie de la ligne suivie
par le Saint Siège. Le père Cantalamessa, declare le père Lombardi, a seulement
voulu souligner la solidarité exprimé par un juif, à la lumière de l’expérience particulièrement
douloureuse subie par son peuple.