L’histoire des Tsiganes est tristement marquée par le rejet et les persécutions. « L’Église
a eu également ses fautes, directes ou indirectes, confessées ou cachées » : des paroles
fortes avec lesquelles Mgr Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical pour
la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement, avait ouvert, lundi 1er
mars, les travaux d’une rencontre des directeurs nationaux de la Pastorale des Tsiganes
en Europe en lançant un véritable appel à la réconciliation. Mgr Veglio a cependant
souligné les exemples lumineux de chrétiens qui ont travaillé main dans la main avec
les Tsiganes, et a rappelé le geste historique de réparation de Jean-Paul II qui,
le 12 mars 2000, demanda solennellement pardon pour les fautes commises par l’Église
dans le passé. L’objectif de cette rencontre, qui a lieu chaque année depuis 1976,
est de faire le point sur la situation des gens du voyage dans l’Europe d’aujourd’hui,
en passant des problèmes d’intégration, au vivre ensemble et au rôle de l’Église,
notamment à travers « la pastorale tsigane ». Marion Fontenille.