Dossier : Togo, une élection pour ne rien changer ?
Les Togolais se rendent aux urnes ce jeudi pour élire leur président. Six candidats
sont en lice, dont une femme – c’est une première – face à Faure Gnassingbé, le président
sortant. Il avait succédé à son père, le général Eyadéma, mort en 2005, qui avait
régné pendant près de quarante ans sur le pays. Son principal rival sera cette année
Jean-Pierre Fabre, chef du principal parti de l’opposition, l’UFC, l’Union des Forces
du Changement. La campagne s’est déroulée dans le calme mais le spectre des violences
postélectorales de 2005 est toujours présent. Certains signes font craindre des irrégularités
comme le verrouillage des médias. Plusieurs médias étrangers ont vu ainsi leur accréditation
refusée. En novembre dernier, les évêques publiaient une lettre pastorale pour appeler
les citoyens et les politiques à se mobiliser et à agir pour le bien commun. Retour
sur le climat à la veille du scrutin avec le père Eloi Yog, secrétaire général de
la Commission Justice et Paix au Togo Propos recueillis
par Olivier Bonnel