Le Pape libère deux colombes, symbole de paix, et nous parle de notre vocation à l'amour
C’est en partant de la liturgie de ce dimanche et de la première Lettre de saint Paul
aux Corinthiens que Benoît XVI a voulu parler de la vocation des chrétiens à l’amour. « L’amour
prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas,
ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve
sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère
tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. Ce qui demeure aujourd’hui, c’est
la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité ». Après
avoir cité littéralement saint Paul, Benoît XVI a souligné que l’amour est bel et
bien le signe distinctif du chrétien, la synthèse de toute sa vie : de ce qu’il croit,
et de ce qu’il fait. Cette conviction, a-t-il rappelé, m’a amené à en faire le thème
de ma première encyclique : Deus Caritas Est. Mais écoutons le Pape s’adresser
aux pèlerins de langue française.
Et au terme
de l’angélus, le Pape a été rejoint à la fenêtre de son bureau par deux enfants de
l’Action catholique italienne qui venaient de participer dans la matinée dans le rues
du centre de Rome à la Caravane de la Paix. C’est désormais une tradition qui remonte
à Jean-Paul II et qui a donné lieu à de nombreuses et belles photos. Les deux enfants
ont lancé deux colombes blanches, comme on le sait symbole de paix. Ce dimanche,
Journée internationale d’intercession pour la paix en Terre Sainte, pour la deuxième
année consécutive, les chrétiens du monde entier s’unissait dans la prière pour la
réconciliation et la paix au Proche-Orient. Benoît XVI a déclaré s’associer spirituellement
à eux. Le Pape a ensuite rappelé que ce dimanche était consacré aussi à la 57e
Journée mondiale des malades de la lèpre. Benoît XVI a fait mémoire du père Damien,
l’apôtre des lépreux et a salué le travail de tous ceux qui luttent contre cette maladie
qui touche encore plus d’un million et demi de personnes dans le monde. Pour la seule
année 2009, l’OMS a recensé 210 000 nouveaux cas. Un combat qu’il faut donc poursuivre
inlassablement. L’Église appelle ainsi à la solidarité pour développer toujours plus
les systèmes de soins et de prévention de cette maladie. Elle exhorte ainsi les États
et la communauté internationale dans son ensemble à développer et à renforcer les
stratégies nécessaires à la lutte contre la lèpre. La lèpre a disparu en Europe
mais touche encore de nombreux pays…Ainsi Madagascar. Olivier Tosseri a interrogé
Grégoire Detoeuf, responsable de la fondation Raoul Follereau sur l’île malgache.