Pour Mgr Onaiyekan, les affrontements au Nigeria dépassent les querelles interreligieuses
Les affrontements meurtriers entre chrétiens et musulmans dans la ville de Jos au
centre du Nigeria sont une source de vive inquiétude. Le bilan des violences est très
lourd. On parle d’au moins 192 personnes tuées et 800 autres blessées. Malgré l’imposition
d’un cessez-le-feu total par les autorités, mardi, de nouveaux affrontements ont éclaté
dans la cité de Bukuru, à la périphérie de Jos, au point que le vice-président du
Nigeria a dépêché l’armée sur place. Les affrontements ont éclaté dimanche, provoqués
par la construction d’une mosquée dans un quartier essentiellement chrétien de Jos.
Jos est située sur la ligne séparant le Sud du Nigeria, à majorité chrétienne et animiste,
avec un Nord dominé par l’islam. Pays le plus peuplé d’Afrique, avec 150 millions
d’habitants, le Nigeria est déchiré par de fréquentes violences entre musulmans et
chrétiens, notamment dans les États du centre et du Nord où les communautés religieuses
ont du mal à cohabiter. Mais Mgr Onaiyekan, l’archevêque d’Abuja, refuse d’assimiler
ces affrontements à des querelles interreligieuses.