La protection de la création, thème de son message pour la toute récente Journée mondiale
de la paix, a été le fil conducteur du long discours adressé par Benoît XVI au corps
diplomatique accrédité près le Saint-Siège pour la rencontre traditionnelle pour l’échange
des vœux, une rencontre traditionnelle toujours très attendue. Un fil conducteur qui
a permis au Pape d’aborder les thèmes qui lui sont chers : l’égoïsme, la négation
de Dieu, le relativisme, le mépris de la vie, et de faire un tour d’horizon des grands
défis qui se posent à l’humanité.
Écoutez le compte-rendu d’Olivier Tosseri.
Dans son discours,
le Pape a également évoqué une certaine hostilité, surtout de la part de pays occidentaux,
envers la religion chrétienne ; il a appelé à définir de façon urgente une laïcité
positive, ouverte, qui, fondée sur une juste autonomie de l’ordre temporel et de l’ordre
spirituel, favorise une saine collaboration et un esprit de responsabilité partagée.
Ces paroles du Pape ont eu une résonance particulière pour Kenan Gursoy, le nouvel
ambassadeur de Turquie près le Saint-Siège.
Propos recueillis par Hélène
Destombes. À la fin de son
discours, Benoît XVI a salué l’établissement de relations diplomatiques entre la Russie
et le Saint-Siège désormais officielles et la visite significative du président du
Vietnam, un pays qui lui est cher.
Pour information : le Saint-Siège entretient
actuellement des rapports diplomatiques avec 178 pays. Ils n’étaient que 84 en 1978.
Les derniers pays ayant noué des relations diplomatiques avec le Saint-Siège sont
le Monténégro, les Émirats arabes Unis, le Botswana et enfin la Russie. Parmi les
pays n’ayant toujours pas de rapports diplomatiques avec le Saint-Siège figurent la
Chine populaire, l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite le Vietnam, et la Malaisie.