« Engagez-vous, Agissez, Exigez : Nous pouvons mettre fin aux violences faites aux
femmes ! », c’est le thème de la dixième Journée internationale pour l'élimination
de la violence à l'égard des femmes. Dix ans déjà et toujours un constat alarmant :
dans le monde, pas moins d'une femme sur deux fait l'objet d'actes de violence de
la part de son compagnon et une femme sur cinq est victime ou menacée d'agression
sexuelle. On dénombre cent trente millions de femmes victimes de mutilations sexuelles.
En
France, une femme meurt tous les deux jours des conséquences des coups de son conjoint.
Pour protéger ces femmes de la violence conjugale et leur venir en aide efficacement,
le Département de la Seine-Saint-Denis a lancé un projet pilote : des téléphones portables
d’urgence. Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire des violences envers les
femmes de la Seine-Saint-Denis détaille ce projet au micro de Claire Malapert.
La ministre
de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a annoncé qu’elle étendrait ce dispositif au
niveau national si cette expérimentation s’avérait efficace. À noter également
que ce mercredi, les trente-trois députés de la Commission d’évaluation de la politique
publique des violences faites aux femmes ont déposé à l’Assemblée nationale un projet
de loi sur ces violences. Ce projet insiste particulièrement sur la prévention et
la sensibilisation de la population.
En Afrique aussi on se bat pour défendre
les femmes. Sœur Ursuline du diocèse de Goma, Deodata Bunzigiye est membre du Collectif
Alpha Ujuvi qui lutte contre l’exploitation sexuelle des petites filles à Goma. Elle
témoigne de son expérience au micro de Marie Duhamel.